Depuis quelques jours, une affaire fait grand bruit, l’importation de 150 Toyota Yaris, aujourd’hui visibles dans les rues de Libreville, peintes aux couleurs des taxis traditionnels rouge et blanc. Des rumeurs évoquent une tentative de saboter le programme présidentiel « Un jeune, un taxi ». Mais les Douanes gabonaises montent au créneau pour clarifier.
Interrogée sur la supposée irrégularité, une source autorisée de la Douane est formelle : « Tous les véhicules sont sortis du port d’Owendo selon les règles en vigueur. Aucune fraude n’a été constatée. »
Autrement dit, chaque voiture a été dûment dédouanée, les taxes payées, et les documents validés. « Nous appliquons la loi, pas les spéculations », tranche l’agent.
Un point important à relever, la Douane ne détermine pas l’usage futur d’un véhicule. Qu’il soit à usage personnel ou destiné à devenir taxi, cela ne figure pas sur les documents de dédouanement. Et rien n’interdit à un résident, national ou expatrié, d’importer une Toyota Yaris.
Les seuls véhicules à bénéficier d’exonérations douanières sont ceux importés dans le cadre du programme « Un jeune, un taxi ». Ceux-ci sont clairement identifiés. Pour le reste, la Douane n’a ni mandat ni moyen de contrôler comment les voitures seront utilisées après leur sortie du port.
Il est donc prématuré de crier au scandale ou de pointer la Douane. « Le jour où une instruction interdira certaines marques ou imposera une limite d’usage, nous appliquerons », assure la même source. Pour l’instant, ce débat est jugé disproportionné.
Les regards doivent se tourner vers les autres administrations concernées par l’homologation et l’exploitation des taxis.
Cette affaire, bien qu’elle suscite l’émotion, semble relever plus d’une confusion entretenue que d’un réel scandale. Une tempête dans un verre d’eau, comme diraient certains.
Ethan De Sillon
