Le Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori a accueilli, ce vendredi 16 mai 2025, l’ouverture conjointe de la 31e Journée scientifique de la Société gabonaise de chirurgie (SOGACHIR) et de la 4e Journée de la Société gabonaise de chirurgie pédiatrique (SOGACHIRPED).
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence du professeur Makungu Alain Patrick, président de la SOGACHIR, de la professeure Natacha Boumas, présidente de la SOGACHIRPED, du professeur François Meye, directeur du CHU Mère-Enfant, ainsi que du professeur Rimetebaye, invité spécial venu du Tchad.
Au programme, près de 60 communications scientifiques couvrant divers domaines, notamment la chirurgie maxillo-faciale, neurologique, ORL, digestive, ophtalmologique, entre autres. Ces échanges visent à déboucher sur des recommandations concrètes pour renforcer les pratiques médicales et interdisciplinaires.
Sous un thème aussi sensible qu’essentiel, « La traumatologie corporelle de l’enfant », toute la communauté chirurgicale gabonaise ou presque était représentée pour débattre, apprendre, proposer des idées, des solutions et s’engager.
« Chaque fracture, chaque contusion raconte quelque chose. Et parfois, cela dépasse la médecine », a lancé avec émotion la professeure Natacha Boumas. Elle rappelle que soigner un enfant blessé ne se limite pas à recoudre une plaie ou poser un plâtre. C’est aussi écouter, comprendre, protéger. « Le traumatisme chez l’enfant, qu’il soit accidentel ou non, interroge autant nos gestes que notre humanité. »
Le professeur Makungu Alain Patrick a salué la qualité des échanges, tout en appelant à une ouverture plus large : « Il faut ouvrir nos journées à d’autres voix. Les psychologues, les kinésithérapeutes, les infirmiers ont aussi leur place dans ces réflexions. »
Des propos appuyés par le professeur François Meye, qui a encouragé les participants à transformer ces rencontres en actions concrètes pour améliorer les soins.
Pendant deux jours, les spécialistes exploreront tous les pans de la chirurgie infantile, un domaine où les blessures exigent précision, coordination et innovation.
Mais au-delà des techniques, une conviction commune s’impose, la chirurgie pédiatrique doit être pensée collectivement par les chirurgiens bien sûr, mais aussi les pédiatres, anesthésistes, radiologues, urgentistes et autres professionnels de santé.
Ces journées ne sont pas un simple rituel scientifique. Elles sont une promesse. Celle de faire progresser ensemble la qualité des soins. Celle de construire une médecine plus humaine, plus accessible, et mieux préparée à répondre aux blessures des plus jeunes.
À Libreville, la chirurgie se conjugue désormais au pluriel. Et c’est toute une génération de soignants qui en sort renforcée.
Jean 1 er