Fraudes, laxisme, plaques détournées… Le système d’immatriculation des véhicules importés est à bout de souffle. La DGTT serre la vis pour rétablir la transparence, renforcer la sécurité et mettre fin aux passe-droits.
Plaques falsifiées, véhicules non conformes sur les routes, fraudes à tous les niveaux, le constat est alarmant. Pour la Direction Générale des Transports Terrestres (DGTT), le processus d’admission, de réception et d’immatriculation des véhicules est devenu incontrôlable. Face à cette situation, une réforme en profondeur s’impose. Cette fois, l’administration entend aller jusqu’au bout.
Le cœur de la réforme. Redonner à l’État la main sur les missions clés. Fini les dérives liées à une sous-traitance incontrôlée. La DGTT entend mieux encadrer les pratiques des prestataires et des usagers.
Le cadre juridique est, lui aussi, en pleine refonte. L’arrêté n°382.05 du 15 avril 2005, longtemps référence du secteur, est désormais jugé obsolète. Sa révision vise à redéfinir les procédures d’homologation, de réception à titre isolé et de contrôle technique. Les nouvelles normes s’inspirent des modèles européens et CEMAC, tout en étant adaptées au contexte local.
Autre pilier de la réforme, la séparation stricte entre la production des plaques et le contrôle technique. Jusqu’ici, les deux activités étaient souvent liées, favorisant opacité, abus et conflits d’intérêts.
La DGTT met fin à ce flou juridique. Elle établit un cadre clair et clôt les polémiques autour d’un litige passé avec la société Contrôle+, qualifié de simple contentieux contractuel.
Autre point d’alerte, les plaques W garage. Censées être réservées aux essais ou aux véhicules en transit, elles sont devenues un outil de contournement. Attribution opaque, usages détournés… Le système a été dévoyé.
Un audit rigoureux est lancé. Les conditions d’attribution seront durcies, et les fraudeurs s’exposent désormais à des sanctions administratives et judiciaires.
La DGTT reste ouverte à la concertation, mais dans un cadre serein et sans pressions. Elle refuse toute désinformation et appelle à un dialogue constructif, loin des intérêts particuliers.
L’administration entend rétablir la confiance, sécuriser la route et moderniser un secteur stratégique. Pour la DGTT, cette réforme n’est pas qu’ un choix politique, mais une nécessité nationale.
La balle est désormais dans le camp des acteurs du secteur. Le message est sans ambiguïté. Place au changement.
Jean 1er