Le 8 août 2025, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) a adressé un avertissement formel à l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). En cause, certains candidats investis par l’UDB pour les prochaines élections législatives et locales n’auraient pas officiellement rompu leurs liens avec le PDG. Le ton reste courtois, mais le message est sans équivoque.
Dans une correspondance signée par Angélique Ngoma, Secrétaire générale du PDG, et adressée à son homologue de l’UDB, l’ancien parti au pouvoir s’étonne que plusieurs de ses ex-militants, désormais alignés sous la bannière de l’UDB, ne disposent pas du « Quitus à effet libératoire d’activité » un document jugé indispensable pour acter toute démission en bonne et due forme.
Le PDG invoque à cet effet l’article 82 du nouveau Code électoral gabonais, entré en vigueur en janvier 2025. Ce texte précise qu’un membre d’un parti politique ne peut être investi par une autre formation sans avoir officiellement démissionné au moins quatre mois avant la date du scrutin, sous peine d’annulation de sa candidature.
Souhaitant éviter toute escalade juridique, le PDG appelle l’UDB à faire le tri dans les candidatures jugées non conformes. Il insiste sur l’importance de préserver les « excellentes relations politiques et fraternelles » entre les deux formations, tout en réaffirmant son attachement au respect strict du cadre légal. À défaut d’un règlement à l’amiable, le recours aux juridictions compétentes reste envisagé.
À moins de trois mois du double scrutin, cette affaire pourrait embarrasser plusieurs prétendants aux postes électifs, en particulier ceux n’ayant pas officialisé leur départ du PDG dans les délais légaux.
NB: Ces informations sont cependant à prendre avec précaution, en attente de l’authentification officielle de la note attribuée au Secrétariat général du PDG. Des vérifications sont toujours en cours quant à l’origine et la diffusion du document en question.
Ethan De Sillon
