Rentrée scolaire 2025-2026 : dialogue franc entre la ministre de l’Éducation nationale et les proviseurs

Le compte à rebours est lancé. À quelques jours de la rentrée scolaire 2025-2026, Camélia Ntoutoume Leclercq a pris le pouls du terrain en rencontrant, ce mercredi 27 août, les chefs d’établissements secondaires de Libreville, au Lycée national Léon Mba. Accompagnée des directeurs d’académie provinciale et de zone académique, la ministre d’État a fait preuve de lucidité et de fermeté face aux enjeux du moment.

Première urgence, l’orientation en classe de 6e, désormais confiée au SOSUP. Si cette réforme ambitieuse a suscité des tensions, la ministre a reconnu l’existence de « dysfonctionnements » et de « recours des parents ». Elle a toutefois rappelé que l’affectation des élèves doit prendre en compte plusieurs critères, capacités d’accueil, frais d’écolage, et conditions d’accès, et ne peut reposer uniquement sur le choix des familles. Pour apaiser les tensions, une commission spéciale réunissant le SOSUP, les syndicats, les parents d’élèves et les chefs d’établissement sera mise en place.

Autre sujet clé, celui relatif au soutien logistique aux écoles, souvent confrontées à un manque de moyens à la rentrée. La ministre a assuré que des mesures concrètes sont prises pour équiper les établissements, même en l’absence de budget initial, afin d’éviter les retards habituels.

Cette rentrée se veut également tournée vers l’avenir. Classes numériques, classes vertes et le nouveau programme « Mon potager à l’école » viennent enrichir l’offre pédagogique. Tous les élèves du primaire bénéficieront encore cette année de manuels gratuits, accompagnés de cahiers d’activités régulièrement mis à jour. La ministre a réaffirmé sa volonté de bâtir une école inclusive, moderne et accessible à tous.

Pour les établissements encore en travaux, la rentrée se fera en deux temps. Les élèves concernés commenceront avec deux semaines de retard, mais devront rattraper les cours pendant les vacances de Noël. Une décision difficile mais nécessaire pour préserver le temps scolaire.

Entre tensions à apaiser et projets à concrétiser, la rentrée 2025 s’annonce comme un test majeur pour le système éducatif gabonais. Mais avec des ajustements ciblés et une volonté d’innover, le gouvernement entend conjuguer rigueur et progrès pour construire une école plus équitable et performante.

Ethan De Sillon

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