Deux ans après le coup de la Libération du 30 août 2023, le Chef de l’État a prononcé un discours fort, empreint d’émotion, de symboles et de volonté politique. Devant la Nation réunie à Tchibanga, il a rendu hommage aux forces armées, rappelé le sens du combat engagé, et tracé les grandes lignes de l’avenir. Souveraineté économique, unité nationale et renaissance du patriotisme.
Dès l’ouverture de son allocution, le Président a salué le courage des membres du CTRI. « Un souffle de liberté a balayé notre Nation », a-t-il rappelé, évoquant une transition « sans effusion de sang », guidée par l’amour du pays, et non par la haine.
La référence historique à NYONDA MAKITA, figure emblématique de la résistance de la Nyanga, a donné à ce discours une profondeur symbolique forte. Une manière de lier le passé au présent, et de rappeler que le combat pour la liberté n’est pas nouveau.
Choisir la province de la Nyanga pour cette célébration ne doit rien au hasard. En plus de son poids historique, elle incarne la richesse culturelle et les potentialités inexploitées du pays.
Le Président veut faire de la décentralisation économique une réalité. « La fête de la Libération ne sera plus centralisée à Libreville », a-t-il annoncé. Un signal fort, le Gabon veut réconcilier toutes ses provinces avec le développement.
Si le discours a rappelé le passé, il a surtout fixé le cap, maîtriser l’économie du pays. Le Chef de l’État a insisté, il ne suffit pas d’avoir un drapeau et un hymne. Sans contrôle sur nos ressources, la souveraineté reste incomplète.
L’Objectif affiché est de mettre fin à l’exportation brute des matières premières. Le bois, le pétrole, les minerais, le cacao, le marbre, l’or, la potasse… tout devra désormais être transformé localement. Un virage économique majeur.
Le Gabon reste ouvert, mais pose ses conditions. Le Président l’a martelé, le partage de production devra garantir une part équitable au pays.
Le concept « Gabon d’abord » n’est plus un slogan. Il devient doctrine. La préférence nationale doit désormais s’imposer dans l’accès à l’emploi, à la commande publique et à l’exploitation des ressources.
Le discours s’est aussi voulu rassembleur. « Unissons-nous », a-t-il lancé à plusieurs reprises. Une exhortation à dépasser les divisions, à taire les querelles inutiles, et à reconstruire ensemble.
Dans la 5e République, la priorité est claire : sécurité, développement, et patriotisme. Le Chef de l’État a annoncé l’augmentation du budget de la défense, la modernisation des équipements, et la valorisation des forces de sécurité.
Ce discours du 30 août 2025 s’inscrit dans la continuité des actes posés depuis deux ans. Il clarifie les intentions du pouvoir. Souveraineté réelle, transformation locale, unité nationale.
Le ton était à la fois solennel, résolu, et mobilisateur et le message limpide. Le Gabon ne veut plus être spectateur de son destin. Il veut être acteur, maître chez lui, et modèle pour l’Afrique.
Ethan De Sillon
