Suspension de la directrice générale de la CNAMGS : le syndicat brandit la menace d’une grève

La suspension conservatoire de la directrice générale de la CNAMGS, décidée ce 6 octobre par le président du Conseil d’administration (PCA), Alain-Claude Kouakoua, marque, selon les syndicats, une ligne rouge franchie.

Cette décision, tombée sans préavis, est officiellement justifiée par des “griefs” non précisés. Toutefois, lors d’un point de presse tenu ce 6 octobre, le Syndicat national de la CNAMGS (SYNA-CNAMGS) a dénoncé un acte “arbitraire”, relevant d’un “abus d’autorité” et d’une “ingérence illégitime”.

« Cette suspension n’a aucun fondement juridique. C’est un règlement de comptes personnel », dénonce un représentant syndical. Dans leur viseur, le PCA, accusé de centraliser les décisions et de marginaliser la direction générale.

Depuis plusieurs mois, les tensions s’accumulent. Le PCA est soupçonné d’agir de manière unilatérale, convocations directes du personnel, annulations d’actes administratifs, pressions internes. Certains agents parlent ouvertement de “dérive autoritaire”. Une attitude  grave au sein d’une institution stratégique, chargée de gérer plusieurs milliards de francs CFA pour assurer la couverture santé de milliers de citoyens.

Face à cette situation, les syndicats haussent le ton. Ils menacent de déclencher une grève générale si la suspension n’est pas levée. Pour eux, la directrice générale paie le prix de son indépendance et de sa volonté de réforme. « Elle dérange parce qu’elle veut remettre de l’ordre », affirme un agent, saluant ses efforts de rationalisation et de promotion de la bonne gouvernance.

Pour les syndicats, maintenir cette suspension sans justification solide pourrait plonger la CNAMGS dans une crise ouverte, compromettant la crédibilité de la gouvernance publique et entraînant des répercussions à l’échelle nationale.

Ce bras de fer annoncé entre le syndicat et le PCA met en lumière un conflit interne existant, des enjeux de pouvoir, ainsi que les limites d’un modèle de gouvernance qui peine à concilier efficacité et stabilité.

Une session extraordinaire du Conseil d’administration est prévue le 8 octobre pour statuer sur la suite à donner. Mais déjà, le climat est tendu.

Le gouvernement est désormais face à un choix stratégique, laisser le bras de fer se prolonger ou rétablir le dialogue. Dans un contexte de réformes et de rigueur budgétaire, la décision attendue le 8 octobre pourrait faire date.

Clemy

 

 

 

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