Depuis plusieurs jours l’office des ports et rades du Gabon (OPRAG) est cité dans la presse. Le sujet porte sur une affaire de suspension de contrat de 24 agents par la direction générale.
Le nouveau directeur général, Appolinaire Alassa est accusé de vouloir régler les comptes à son prédécesseur en refusant de codifier les embauches laissées par ce dernier. Ce qui pose tout de même quelques questions si l’argumentaire tient, le propos tient difficilement la route.
A la suite de sa nomination à la tête de l’Office, le nouveau patron qui ne pouvait se détourner d’un tour d’horizon a fait quelques constats, notamment le non-respect de délai de stage, et le manque de rigueur lors du recrutement qui ne correspond ni au besoin selon le poste ni au besoin selon le profil.
D’ailleurs l’embauche de 24 agents ne pourrait être justifiée au même moment. A ce propos la direction générale s’est étonnée de voir ce nombre de personnes à recruter mais également du montant des émoluments de ces stagiaires sachant que la boite respecte une grille salariale bien définie.
Joint par la rédaction, un proche de la direction de l’Office des ports et des rades du Gabon a accepté de répondre à cette question en apportant quelques précisions qui mettent en lumière les faits réels » comment comprendre que pour la seule journée du 27 janvier 2020, 10 embauches ont été effectuées. Aucune offre de poste ou profil de poste n’est disponible à ce jour pour justifier lesdits recrutements. Par ailleurs le cachet utilisé dans ces cas n’est pas celui du directeur général comme il se doit, mais un cachet inconnu de l’office.
Autre constat amer, parmi les embauches il y’a des non gabonais, des retraités et des fonctionnaires avec des salaires hors du commun. Les 90% des recrues n’ont pas été à la fin de leur stage. Pire encore, une recrue a bénéficié du salaire d’un directeur central, de la prime de stage et d’une promotion avant son recrutement. Toute chose ne répondant pas à l’orthodoxie professionnelle et réfutées par l’actuel directeur général » a-t-il indiqué.
Notons que selon le proche de la direction générale, un nombre importants d’employés de l’Office reste intransigeant vis-à-vis de ces pratiques qu’ils qualifient de mafieuses et inacceptables.
Poursuivant, dans ces explications ce responsable de l’OPRAG a regretter l’attitude de certains d’entre eux qui n’ont pour seul volonté de salir l’image du directeur général sans pour autant reconnaître le caractère frauduleux du processus de leurs recrutements.
Terminant son intervention, ce dernier a annoncé que l’inspection du travail est saisie ainsi que le conseil d’administration pour mettre un terme à cette situation qui met en mal d’autres employés considérant l’OPRAG comme un héritage dans lequel plusieurs générations vont se succéder et chacune d’elle va contribuer à sa manière à l’amélioration de l’outil de production et l’optimisation de la gestion des ressources humaines afin de léguer à d’autres après eux, une Autorité Portuaire Nationale forte, capable d’assumer son rôle de poumon de l’économie gabonaise.
Il faut rappeler qu’Appolinaire Alassa est un produit maison. Passionné du travail bien fait, le directeur général se dit déterminé à assumer avec rigueur et pédagogie sa mission afin non seulement de rehausser l’image de la boite mais également de mériter la confiance placée en lui par les plus hautes autorités.
Edouard Dure