L’inquiétude grandit du côté des hôpitaux en France. L’efficacité des masques chinois KN95 contre le Covid-19 pourrait être remis en cause.
Selon le journal d’information en ligne Mediapart, plusieurs directions hospitalières ont décidé d’arrêter de distribuer les masques de protection de la norme chinoise KN95, qui avaient été commandés en urgence au début de la crise. Face aux arbitrages contradictoires, les soignants s’inquiètent de l’efficacité réelle de ces masques, et s’interrogent sur leur rôle dans l’apparition de clusters dans les établissements de santé.
Aux quatre coins du pays, la question revient avec insistance chez le personnel soignant : et si une partie des masques de protection distribués par les autorités de santé n’étaient pas si efficaces que cela ?
Début décembre, alors qu’un cluster d’une trentaine de personnes s’est déclaré, ils lancent l’alerte auprès de leur comité d’hygiène. Les collectifs Inter Urgences et Inter Blocs dénoncent également des « masques à la qualité et à la sécurité douteuse ».
Des contrefaçons importées ?
Le problème, selon Didier Lepelletier, médecin hygiéniste et vice-président de la Commission spécialisée système de santé et sécurité des patients du Haut Conseil de Santé Publique, est que « beaucoup de contrefaçons, notamment en provenance de Chine, ont été importées en France ». « On se retrouve avec un gros stock d’équivalents au FFP2 non-conformes », explique-t-il.
Est-il possible que des masques contrefaits aient été distribués dans les hôpitaux ? Difficile à dire. Mais cette hésitation sur leur éfficacité sape la confiance du public.