Sous le signe de la performance, la 2ᵉ Journée scientifique de la Société Gabonaise de Chirurgie Digestive (SOGACHID) s’est ouverte ce vendredi 13 juin 2025 au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL). L’événement a réuni chirurgiens digestifs, gastro-entérologues, oncologues, résidents et autres professionnels de santé autour d’un thème central » le cancer colorectal » , un fléau de plus en plus préoccupant au Gabon.
Au cœur des échanges, les avancées médicales, les défis rencontrés et les réalités du terrain face à cette pathologie. Une situation interpelle particulièrement, la maladie touche désormais des personnes de plus en plus jeunes, tandis que le manque d’un plateau technique adapté freine une prise en charge optimale.
La première session de cette journée a permis d’explorer les multiples facettes du cancer du côlon. De l’anatomie à la prise en charge thérapeutique, les spécialistes ont exposé les mécanismes de la maladie, ses signes avant-coureurs, les options de traitement ainsi que les spécificités du contexte gabonais.
Parmi les interventions marquantes, on peut citer :
Anatomie et physiologie du côlon
Physiopathologie et diagnostic
Point de vue du gastro-entérologue sur le traitement
Rôle du chirurgien dans l’exérèse des tumeurs
Approche oncologique et protocoles de chimiothérapie
Retour d’expérience des réunions de concertation pluridisciplinaire à l’Institut de Cancérologie d’Akanda
Constipation persistante, présence de sang dans les selles, fatigue inexpliquée… Ces symptômes doivent alerter. Le dépistage précoce reste l’arme la plus efficace contre ce cancer. Plus le diagnostic est posé tôt, plus les chances de guérison sont élevées.

« En cas de suspicion, une biopsie est effectuée après les premiers examens, puis analysée par un anatomopathologiste. Les résultats sont ensuite discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire afin de définir un traitement personnalisé : chimiothérapie, chirurgie, ou une combinaison des deux…
…Des progrès ont été réalisés grâce à l’Institut de Cancérologie d’Akanda, mais il faut aller plus loin », a déclaré le Pr Dyatta Mayombo, appelant à une meilleure coordination entre les acteurs de la santé.
En misant sur la formation continue, la collaboration interdisciplinaire et la sensibilisation du public, la SOGACHID trace la voie d’un combat structuré contre une maladie en pleine progression.
À l’issue de cette première journée, les spécialistes sont formels. Le cancer colorectal ne doit plus être un tabou. Il est temps d’en parler, de mieux le comprendre et, surtout, de mieux le combattre.
Ethan De Sillon