Vague de tempête dans la magistrature gabonaise. Dix-neuf hauts magistrats sont actuellement traduits devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). En cause, des accusations graves de corruption, d’abus de pouvoir et d’extorsion de fonds.
L’ouverture des travaux a eu lieu jeudi 7 août à Libreville, présidée par Paulette Ayo Mba Akolly, secrétaire permanente du CSM. L’information a été confirmée par l’Agence gabonaise de presse (AGP), citant une source judiciaire.
Ces dérives, qualifiées de « violations flagrantes » des principes éthiques de la justice, secouent l’appareil judiciaire du pays. Les dossiers sont actuellement à l’étude. Les sanctions seront rendues publiques lors du prochain Conseil supérieur de la magistrature, présidé par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema.
« Cette procédure vise à purifier la magistrature et à rétablir la confiance dans notre justice », a déclaré Mme Ayo Mba Akolly. Elle a souligné la volonté du CSM de séparer le bon grain de l’ivraie et de mettre un terme aux comportements déviants.
Le secrétariat permanent du CSM coordonne les investigations en lien étroit avec les services de la Chancellerie. Une action jugée décisive par plusieurs observateurs dans le contexte de refondation des institutions engagé par le pouvoir en place. La justice gabonaise joue ici une partie de sa crédibilité.
Edouard Dure