Dès ce lundi 18 août au dimanche 7 septembre 2025, l’un des axes les plus empruntés de Libreville sera à nouveau sous pression. Entre le lycée Paul Indjendjet Gondjout et l’aéroport Léon Mba, une nouvelle phase de travaux va fortement perturber la circulation. Trois semaines d’embouteillages annoncés, de patience forcée… mais des travaux jugés indispensables.
C’est au niveau du Mess de l’Armée de l’air que la buse métallique, déjà affaiblie, s’est effondrée. La société SOBEA a été mobilisée pour effectuer son remplacement. Ce n’est pas une première, en cinq ans, cette portion de route a subi plusieurs interventions. Toujours pour les mêmes raisons, drainage inefficace, infrastructures vétustes, réparations temporaires. Aujourd’hui encore, il faut agir. Car laisser la situation se dégrader serait bien plus dangereux.
Ce tronçon relie des points stratégiques, écoles, quartiers résidentiels, installations militaires, et surtout l’aéroport international. Chaque fermeture ou ralentissement y crée un effet domino sur toute la ville.
Les usagers savent à quoi s’attendre. Des temps de trajet doublés, voire triplés. Des déviations souvent mal signalées. Des transports en commun débordés. Un quotidien perturbé, surtout aux heures de pointe.
Le ministre des Travaux publics, Edgard Moukoumbi, a reconnu l’ampleur de la gêne. Dans un communiqué daté du 12 août, il a présenté ses excuses et annoncé des dispositions renforcées pour réguler la circulation.
Des équipes de police seront déployées, des panneaux de signalisation installés, et une coordination renforcée est promise entre les services techniques et la sécurité publique.
Mais sur le terrain, la prudence reste de mise. Car entre les annonces officielles et la réalité quotidienne, les usagers ont appris à se méfier. Les bonnes intentions doivent se traduire en efficacité concrète.
Oui, ces travaux vont compliquer la vie de milliers de Librevillois. Mais ils sont aussi une étape nécessaire. L’enjeu est d’éviter des situations plus graves à l’avenir. Toutefois, cette énième intervention relance une question fondamentale : pourquoi ce tronçon n’a-t-il jamais été traité en profondeur ?
De nombreux citoyens réclament une refonte complète de l’infrastructure, une modernisation durable et une véritable anticipation des risques. On ne peut pas éternellement se contenter de rafistoler une route aussi essentpérenne
Cette fois, l’espoir est que, les choses soient mieux organisées et que cette galère serve enfin à poser les bases d’un axe solide, fiable et pérenne.
Edouard Dure