Crise à la DGCCRF : une direction sourde à la colère des agents

Un climat de tension règne à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En cause, carrières bloquées, primes gelées et une direction jugée absente. Une situation qui menace de paralyser un pilier essentiel de l’État.

Depuis une semaine, les couloirs de l’administration résonnent d’un silence inhabituel. Les agents sont en grève du zèle, épuisés par plus de deux mois de négociations sans issue.

À l’origine du mouvement, le syndicat SAACCRF dénonce un traitement jugé indigne. Absence de perspectives, promotions figées, décote salariale estimée à 30 %. À cela s’ajoute un sentiment de mépris institutionnel et une direction qualifiée d’invisible.

Fabrice Andjoua Bongo Ondimba est officiellement directeur général depuis plus de deux ans. Mais sur le terrain, il est surnommé le « DG fantôme ». Les agents disent ne jamais le voir, tandis que les dossiers s’accumulent sans réponse.

« Rien ne bouge. Il est temps que l’État nous entende », confie un agent. Le malaise est profond. La responsabilité, clairement identifiée.

Pourtant, la DGCCRF joue un rôle clé dans la régulation économique. Contrôle des prix, lutte contre les fraudes, surveillance des pratiques commerciales. Une mission d’intérêt général qui, aujourd’hui, vacille faute de moyens, de reconnaissance… et de pilotage.

Le syndicat dénonce un « mépris institutionnalisé », symbole d’un abandon politique. Il en appelle désormais au ministre de l’Économie, voire au président de la République.

Derrière cette crise, c’est tout l’appareil public qui vacille. L’administration compte pourtant des profils hautement qualifiés, issus notamment de grandes écoles, capables de porter une vision forte. Mais sans volonté politique, ces compétences restent lettre morte.

La situation est grave. Elle appelle une réponse urgente. Si la DGCCRF veut rester un rempart indispensable pour les consommateurs, elle doit retrouver une direction engagée et un soutien clair de l’État.

Les agents ont lancé l’alerte. C’est désormais au gouvernement de répondre.

Clemy

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