Une nouvelle épidémie d’Ebola touche la province du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo. Depuis fin août, 15 personnes ont déjà perdu la vie.
Le premier cas a été signalé le 20 août, une femme enceinte de 34 ans admise à l’hôpital. En moins de deux semaines, 28 cas suspects ont été recensés, avec un taux de mortalité atteignant 53,6 %, selon les autorités sanitaires.
Il s’agit de la 16e épidémie enregistrée en RDC depuis l’identification du virus en 1976, dans l’ex-Zaïre. La souche impliquée est à nouveau la souche « Zaïre », la plus virulente mais aussi celle contre laquelle un vaccin existe.
« Heureusement, nous avons un vaccin pour cette souche, mais pour le déployer, nous devons nous assurer de la logistique », a déclaré le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba.
Cependant, les défis restent considérables. Routes dégradées, hôpitaux sous-équipés, zones enclavées… Autant d’obstacles qui compliquent la réponse sanitaire dans un pays aussi grand ..
Le virus se transmet uniquement par contact avec les fluides corporels, mais devient hautement contagieux dès l’apparition des symptômes, fièvre, vomissements, saignements.
Entre 2018 et 2020, une précédente flambée avait fait près de 2 300 morts pour 3 500 cas. En cinquante ans, Ebola a causé plus de 15 000 décès en Afrique.
Malgré les progrès scientifiques et les équipes formées, chaque épidémie reste une course contre la montre. Le vaccin ne suffit pas. Une réponse rapide, coordonnée et soutenue est essentielle pour éviter une catastrophe. Car face à Ebola, chaque jour compte.
La rédaction
