Gabon : Clap de fin des Journées des sociétés de chirurgie

Urgences, fractures, hémorragies. Chaque jour au Gabon, des enfants sont victimes de traumatismes corporels graves. Réunis au Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori, les chirurgiens gabonais ont décidé d’agir. À l’occasion de la clôture de la 31e Journée scientifique de la Société gabonaise de chirurgie (SOGACHIR), couplée à la 4e Journée de la Société gabonaise de chirurgie pédiatrique (SOGACHIRPED), ils ont lancé un message fort, ne jamais baisser les bras.

Le thème retenu pour ces deux journées, « La traumatologie corporelle de l’enfant », s’est imposé de lui-même. Face à la hausse des accidents domestiques, des chutes et des collisions impliquant des enfants, les spécialistes gabonais ont partagé constats, protocoles et perspectives. Près de 60 communications scientifiques ont été présentées, couvrant l’ensemble des spécialités : chirurgie maxillo-faciale, ORL, digestive, neurologique, ophtalmologique, et bien d’autres.

Dans un pays où les plateaux techniques sont parfois vétustes, où les équipements manquent et où les conditions sont précaires, les chirurgiens tiennent bon. À partir de cas concrets, ils ont exposé leurs pratiques et adapté les recommandations internationales à la réalité gabonaise. Dans une ambiance rigoureuse mais détendue, chaque intervention a été une leçon d’humilité, de science et d’humanité.

Ces Journées ne sont pas qu’un simple colloque. Elles sont devenues un espace de résistance. Une déclaration de foi envers la médecine. Une promesse renouvelée : que chaque enfant blessé ait droit à des soins dignes, quelle que soit sa situation. Et que chaque chirurgien, pédiatrique ou généraliste, soit mieux formé et mieux soutenu.

Au-delà des techniques, un consensus se dégage : la chirurgie de l’enfant ne peut plus être une affaire de spécialistes isolés. Pédiatres, anesthésistes, radiologues, urgentistes tous doivent être au cœur de la prise en charge. C’est cette synergie que la SOGACHIR et la SOGACHIRPED entendent promouvoir.

Les travaux se sont achevés sur un bilan des activités de la SOGACHIRPED, rappelant les actions menées et les défis à relever. Une remise d’attestations de participation est venue saluer l’engagement des praticiens. Enfin, un cocktail de clôture a offert un moment de convivialité et de fraternité, concluant deux journées intenses, placées sous le signe de la science, du partage et de l’espoir.

Depuis 30 ans, la Société gabonaise de chirurgie s’impose comme un carrefour de générations, de savoirs et d’initiatives. Aujourd’hui plus que jamais, conjointement avec la Société gabonaise de chirurgie pédiatrique, elle défend un idéal médical : que chaque enfant blessé reçoive des soins dignes, et que chaque chirurgien soit mieux formé et soutenu pour que demain, plus aucun enfant ne succombe à une blessure évitable au Gabon

 

Ethan De Sillon

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