Le président français Emmanuel Macron a atterri ce dimanche 23 novembre 2025 à l’aéroport international Léon-Mba de Libreville, où il a été reçu par son homologue gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema. L’accueil, à la fois simple et hautement symbolique, s’est déroulé dans le respect du protocole. Salutations officielles, exécution des hymnes nationaux, revue des troupes et les traditionnels 21 coups de canon, avant une courte parade militaire.
Les deux dirigeants ont ensuite échangé dans le salon d’honneur, puis ont traversé une foule nombreuse, signe de l’hospitalité gabonaise mais aussi d’une maturité politique revendiquée.

Dans un communiqué, la présidence gabonaise rappelle que cette visite intervient « à un moment où le Président de la République renforce la stabilité institutionnelle du pays et redéfinit les relations extérieures du Gabon sur les fondements de souveraineté, de respect mutuel et de coopération équilibrée ». Une mise au point qui traduit la volonté de Libreville de tourner la page des relations asymétriques et de s’affirmer pleinement sur la scène internationale.
L’enjeu est de taille. Emmanuel Macron est accompagné d’une forte délégation de dirigeants d’entreprises françaises, et plusieurs accords qualifiés de « gagnant-gagnant » doivent être conclus. Les autorités gabonaises sont catégoriques, il n’est plus question de « contrats léonins ». Transparence et équilibre seront désormais les maîtres-mots.
Cette visite d’État, qui prendra fin lundi en fin de matinée, s’inscrit dans un moment charnière pour les relations bilatérales. Libreville veut désormais choisir ses partenaires selon ses priorités propres, tandis que Paris cherche à renforcer sa présence stratégique en Afrique centrale dans un paysage géopolitique en constante évolution.
Une rencontre brève, mais dense en enjeux, qui illustre la volonté du Gabon de se positionner comme un acteur souverain, respecté et incontournable sur la scène internationale.
Ethan De Sillon
