Ils opèrent souvent dans l’urgence, parfois sans les équipements idéaux, mais toujours avec la même détermination : sauver des vies. À Libreville, les chirurgiens gabonais se réunissent les 16 et 17 mai au Centre hospitalier universitaire Mères et Enfants Fondation Jeanne Ebori, à l’occasion de deux événements scientifiques majeurs : la 31ᵉ Journée de la Société Gabonaise de Chirurgie (SGC) couplée à la 4ᵉ Journée de Chirurgie Pédiatrique.
Le thème retenu cette année, « Traumatologie corporelle de l’enfant », met en lumière une réalité aussi dure que fréquente, les enfants victimes d’accidents domestiques, de chutes ou de collisions, nécessitent des soins chirurgicaux rapides et spécialisés.
Derrière chaque intervention, il y a des hommes et des femmes. Chirurgiens généralistes ou pédiatres qui, malgré le manque de matériel et des plateaux techniques parfois vétustes, tiennent leur serment. Ces journées scientifiques sont, pour eux, bien plus qu’un simple colloque, un acte de résistance, un engagement pour l’excellence malgré l’adversité.
« Nous ne pouvons pas attendre que tout soit parfait pour bien faire notre travail. Ces rencontres nous permettent de renforcer nos compétences et de partager des solutions adaptées à notre contexte », confie un jeune chirurgien pédiatre, participant à l’événement.
Depuis 30 ans, la Société Gabonaise de Chirurgie s’impose comme un carrefour de générations, de savoirs et d’initiatives. Aujourd’hui plus que jamais, elle défend un idéal médical, que chaque enfant blessé reçoive des soins dignes, et que chaque chirurgien soit mieux formé et soutenu.
Pendant deux jours, les professionnels exploreront des cas cliniques complexes, participeront à des ateliers pratiques et débattront des stratégies pour améliorer les interventions d’urgence chez l’enfant. L’ambition est commune, réduire les risques, sauver plus de vies, même avec peu.
Un rendez-vous annuel devenu essentiel. Pour qu’au Gabon, demain, plus aucun enfant ne succombe à une blessure évitable.
Clemy
