Le Gabon franchit une nouvelle étape dans la transformation de son agriculture. Ce lundi 26 mai 2025, une convention a été signée entre le gouvernement gabonais, l’Afrique du Sud et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans le cadre du programme IBSA. Ce programme vise à transformer le secteur agricole, valoriser les produits « Made in Gabon », relancer l’économie nationale et promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
Piloté par le ministère de l’Entrepreneuriat, du Commerce, des PME-PMI, en collaboration avec celui de l’Agriculture, ce projet ambitionne de structurer une véritable chaîne de valeur autour de cette racine nourricière, profondément ancrée dans les terres et les traditions gabonaises.
Bien plus qu’un simple programme agricole, il s’agit d’une stratégie globale de souveraineté alimentaire, de valorisation du « Made in Gabon » et de justice sociale. Les femmes rurales, les jeunes entrepreneurs, les coopératives et les petites entreprises seront au cœur du dispositif. Trois provinces ont été choisies pour ouvrir la voie, la Ngounié, le Haut-Ogooué et l’Estuaire. Des régions où le manioc ne nourrit pas seulement les familles, mais aussi les espoirs.
Né d’une coopération Sud-Sud, le projet mise sur le transfert de savoir-faire, l’échange d’expertises et une agriculture durable, tournée vers l’avenir. Depuis mars 2023, les fondations se posent patiemment, avec pour horizon une filière forte, résiliente et compétitive.
La signature du PRODOC ce lundi scelle l’engagement de l’État gabonais à concrétiser la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema, laquelle porte sur une économie ancrée dans ses racines, portée par ses ressources et guidée par le souci de l’autonomie et de l’équité.
À l’heure où les défis alimentaires se multiplient, le Gabon choisit de miser sur une ressource familière, souvent négligée, mais riche de promesses. Le pari du manioc est lancé, et avec lui peut-être, celui d’une renaissance rurale.
N. M