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Jean Éyeghé Ndong justifie son départ du CNR

C’est ce jour 20 août 2021, sur un plateau spécial de Radio Gabon et Gabon 1ere, que Jean Éyeghé Ndong justifie son départ de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) : <<monsieur Ping savait que j’étais de mauvaise humeur>>, affirme t-il.

Jean Éyeghé Ndong rejette la faute sur ses frères d’armes qui ont mal pris sa rencontre avec Ali Bongo à la présidence le 9 juin dernier. Selon lui, tout partirait de là: << je me suis senti insulté dans mon camp politique et j’ai préféré quitter les choses, comme on le dit, avant qu’elles ne me quittent>>, explique-t-il.

Au sortir de sa rencontre avec le président Ali Bongo, au palais du bord de mer, comme il est de coutume, les gens ont spéculé. On l’a mainte fois vu, au Gabon, lorsqu’un leader de l’opposition a une rencontre avec le président (comme ce fut le cas avec feu Pierre Mamboundou), la population craint une trahison. Cette crainte que Jean Éyeghé Ndong ne comprends pas, vu qu’il se définie comme étant une victime :  » je sors de la CNR… malgré moi parce que la CNR constitue une sorte de regroupement. Ce n’est pas un parti ».

L’idée que les deux hommes, Jean Éyeghé Ndong et Jean Ping ne supportaient plus de travailler ensemble est peut-être à soutenir. L’ancien bras droit de l’autre fait comprendre que Jean Ping lui même affichait déjà une attitude qui le mettait mal à l’aise. Ce qui l’emmenerait à vouloir << quitter les choses… avant qu’elles ne me quittent>> la fameuse phrase utilisée par Jean Éyeghé Ndong.

Son retour aux côtés du Chef de l’État laisse penser à une trahison  chez ceux qui ont cru et continuent de croire à un multipartisme dans notre pays. Pourtant, Jean Éyeghé Ndong nie toute trace de trahison:<< je n’ai trahi qui que ce soit. Je ne suis pas un traître.>>.Il rejette plutôt la faute sur ses confrères qui ne lui ont pas laissé le choix. 2 ou 3 jours ont suffit pour que Jean Éyeghé Ndong se décide. Il fait l’objet d’une motion de soutien au 4e jour et la perçoit comme une forme d’hypocrisie: << le jeu auquel se sont livrés mes frères, parce qu’il s’agit de mes frères, c’est un mauvais jeu>>, << Je ne suis pas un homme qu’on peut facilement duper>> Jean Éyeghé Ndong qui se fait passer pour la victime.

L’homme politique qui semblait être déterminé à ne plus servir auprès de n’importe quel membre du parti au pouvoir après Omar Bongo vient de remettre en question son expression :<< Nza feu!>> qui signifie : personne d’autre. Car, il semblerait là, qu’Ali Bongo a pu raviver en lui, la considération qu’il avait perdu face aux candidats du parti au pouvoir. On comprend aisément l’origine des recriminations faites par  »ses confrères ». Une attitude justifiée, surtout en ce moment où l’opposition se voit de plus en plus fragilisée par le départ de ses membres.

Betinice-mouss- avec gabonreview

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