Vendredi 3 octobre 2025, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a convoqué les dirigeants des régies financières à la Présidence. Face à la lenteur des réformes numériques, le Chef de l’État a haussé le ton. Objectif : moderniser l’administration d’ici décembre 2025 pour restaurer les finances publiques et lutter efficacement contre la vie chère.
Lors de cette réunion de haut niveau, le Président s’est montré ferme et sans détour « Comment restaurer et développer notre économie, et lutter contre la vie chère, si la digitalisation reste à la traîne ? », a-t-il interrogé, manifestement agacé par le rythme poussif des transformations engagées depuis deux ans.
Pour lui, la digitalisation n’est plus seulement une réforme technique, elle constitue un levier stratégique pour accroître les recettes de l’État, assainir la gestion publique et renforcer la souveraineté économique du pays. Une échéance claire a été fixée à décembre 2025, sans possibilité de report.
Le Président a également dénoncé des pratiques persistantes telles que les surfacturations, rétrocommissions ou encore le double règlement de certaines dépenses, des dérives qui nuisent à la transparence et fragilisent la confiance entre l’administration et les citoyens.
Pour y remédier, plusieurs instructions ont été données : Audit des baux administratifs ; Audit des ordres de paiement (OP) ; Obligation de domiciliation bancaire pour les entreprises des secteurs minier et pétrolier.
Ces mesures visent à renforcer le contrôle fiscal et à éliminer les zones d’ombre qui entravent le développement national.
À trois mois de l’échéance, les régies financières sont désormais sous forte pression. Le temps des constats est terminé. Place à l’action. Car digitaliser, c’est contrôler ; contrôler, c’est mieux gérer ; et mieux gérer, c’est garantir aux Gabonais un avenir économique plus juste et plus stable.
Clemy