Le bâtiment emblématique rejoint le patrimoine de l’État gabonais, symbole d’un nouveau souffle diplomatique et patrimonial.
Le Mardi 6 mai 2025 reste une date marquante dans l’histoire des relations franco-gabonaises. À Libreville, l’acte de vente de l’ancienne ambassade de France a été officiellement signé entre les représentants des deux États. Le bâtiment, situé en plein cœur de la capitale, appartient désormais à la République gabonaise.
Pendant plus de 60 ans, l’immeuble a incarné la présence diplomatique française au Gabon. Aujourd’hui, il devient un bien national. Une acquisition que le gouvernement qualifie d’« acte fort et symbolique », dans une volonté affirmée de reprendre le contrôle de son patrimoine stratégique.
D’une superficie bâtie de 1 256 m², le site comprend aussi un parking et des espaces verts. En 2024, il avait déjà entamé sa mue, accueillant une résidence artistique dans le cadre du projet Duvangu. Une première ouverture au public, saluée par le monde culturel.
Aucune affectation officielle n’a encore été annoncée. Mais les idées fusent. Centre culturel, maison de la citoyenneté, ou encore siège de la presse indépendante : plusieurs pistes sont sur la table. Toutes visent à réinventer ce lieu chargé d’histoire, en phase avec les aspirations du Gabon nouveau.
Ce rachat s’inscrit dans une dynamique plus large de réappropriation. Le Gabon entend tourner la page de certaines dépendances héritées de la colonisation. Et redonner aux bâtiments symboliques une vocation tournée vers l’avenir.
Avec cet acte, Libreville envoie un message fort, celui d’un pays en quête d’autonomie, de mémoire, et de renouveau.
Jean 1er
