Categories À la une Politique

 » Le déplacement massif d’électeurs, un danger pour la démocratie gabonaise  » Dixit Armand Dagraca Tchitembo

Au Gabon, une pratique électorale inquiète de plus en plus, le transport massif d’électeurs dans des circonscriptions où ils n’ont ni attache, ni intérêt local. Cette stratégie, utilisée lors des récentes législatives et locales, le candidat Armand Dagraca Tchitembo, soulève une question centrale. Peut-on encore parler d’élections libres et équitables, s’interroge t-il ?

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, le candidat Armand Dagraca Tchitembo, en lice dans le deuxième arrondissement de la commune d’Akanda pour les élections législatives et municipales, dénonce cette dérive préoccupante. Il rappelle que l’accession au pouvoir du président Brice Clotaire Oligui Nguema s’est opérée dans un élan populaire fort, sans fraude ni manipulation.

Cependant, il a été constaté, au cours de ces élections, la présence de bus entiers remplis d’électeurs déplacés, souvent encadrés par des figures politiques locales. L’objectif de cette manœuvre est de gonfler artificiellement le corps électoral dans certaines zones ciblées, où les équilibres politiques sont particulièrement fragiles. Ce procédé, bien connu dans plusieurs pays africains, porte gravement atteinte à la sincérité du scrutin.

Dans les circonscriptions concernées, les électeurs résidents se retrouvent marginalisés. Leur voix est noyée dans un flot de votes importés. Le lien entre élu et électeurs, déjà ténu, devient inexistant.

Il s’agit là d’un contraste marquant. D’un côté, une légitimité nationale bâtie sur un consensus ; de l’autre, des victoires locales obtenues au moyen de méthodes douteuses.

Le message est clair, le chef de l’État doit prendre ses distances avec ceux qui s’imposent par la tricherie. Les élus issus de tels procédés risquent de discréditer l’ensemble des institutions.

Pour redonner confiance au peuple, la démocratie gabonaise doit s’appuyer sur des pratiques électorales irréprochables. Cela suppose des réformes, mais aussi une volonté politique ferme.

L’élection est un contrat entre un citoyen et son représentant. Quand ce contrat est faussé, c’est l’ensemble du système qui vacille. Le Gabon, engagé sur la voie du renouveau, ne peut plus tolérer les simulacres électoraux. Il est temps de mettre fin à ces pratiques et de restaurer la dignité du vote.

Clemy

Please follow and like us:
Pin Share

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *