La visite officielle d’Emmanuel Macron à Libreville a pris, ce jeudi, des allures de tournée. Aux côtés du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, le chef de l’État français a parcouru plusieurs sites majeurs de la capitale. Une mise en scène assumée d’un partenariat qui se veut modernisateur et orienté vers l’avenir.
La première étape s’est déroulée à la Cité de la Démocratie. Le complexe, abandonné durant des années, renaît aujourd’hui sous une forme ambitieuse. 434 hectares. Un centre de congrès de 3 000 places. Un palais présidentiel. 55 villas. Un zoo ouvert au public. 12 km de voiries.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec 2 300 travailleurs mobilisés et 75 % des travaux réalisés, la livraison est attendue fin 2026.
Les deux chefs d’État ont ensuite rejoint la Cité Émeraude, future cité administrative du pays. Ce projet doit rationaliser l’action publique et offrir au Gabon une nouvelle organisation institutionnelle.
La visite s’est poursuivie à l’Institut Français du Gabon. Totalement rénové, l’IFG se veut un moteur culturel et éducatif, un trait d’union renforcé entre la France et le Gabon.
Dernier temps fort, la Baie des Rois. Ce vaste chantier de 400 hectares incarne l’ambition urbaine du Gabon. Hôtels, bureaux, zones commerciales, marina, espaces de loisirs. Un nouveau visage se dessine sur le littoral de Libreville.
Moment symbolique, la plantation d’un arbre par les deux présidents. Un geste simple, mais politique. Une manière de rappeler que la protection des forêts reste au cœur du positionnement international du Gabon. La journée s’achève par la restitution des conclusions de la table ronde consacrée aux forêts du Bassin du Congo.
Au fil des visites, un message commun s’impose. Moderniser le pays, diversifier son économie et renforcer les infrastructures. Un cap en ligne avec les priorités de la Cinquième République gabonaise, centrée sur la souveraineté économique, l’industrialisation et la création d’emplois.
Le Président Oligui Nguema rappelle le rôle décisif du Gabon dans la protection des forêts depuis plus d’un demi-siècle. Sans contrepartie majeure, malgré l’appui de partenaires historiques. Il appelle à transformer cet engagement écologique en véritable moteur économique.
Emmanuel Macron salue la constance écologique du Gabon. Il dénonce aussi la déforestation massive dans les pays développés, principaux producteurs de carbone. Selon lui, ces États doivent financer davantage les initiatives de préservation, comme le proposent les autorités gabonaises.
Ethan De Sillon
