Médias/UPPIG : pourquoi une nouvelle association des patrons de presse au Gabon ?

L’Union des Patrons de la Presse Indépendante du Gabon (UPPIG), une nouvelle association regroupant les patrons de la presse privée gabonaise, a été officiellement lancée samedi 4 septembre dernier à Libreville.

C’est le quatrième regroupement des patrons des médias privés, après l’Organisation Patronale des Médias du Gabon (OPAM), le Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL) et le Réseau National des Journalistes Indépendants (RENAJI).

L’UPPIG a pour objectif notamment l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes de la presse privée et Indépendante du Gabon, et ce, à travers l’établissement d’une convention collective pour rendre plus responsables et plus crédibles les médias.

Cette Association a pour objectif de défendre les intérêts matériels et moraux des patrons des entreprises de presse, de contribuer au développement du secteur de la presse et de favoriser un environnement propice à l’exercice d’une presse libre, précise Aimé Claude Pango, son président.

« Pour atteindre ces objectifs, nous proposerons une série d’actions qui seront des réponses aux nombreux problèmes qui se posent à nos entreprises de presse », a-t-il fait savoir.

Les activités de L’UPPIG ont été lancées, en présence de Prospère Tonda Mabenda, représentant Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, ministre de la Communication et de l’Économie numérique, de Franck Iyemba, émissaire de Philippe Djoula, Secrétaire général de la Confédération Syndicale du Gabon (COSYGA), de Franck Mandoukou, vice-président du Réseau National des Journalistes Indépendants (RENAJI) et de plusieurs patrons des médias Indépendants.

La diversité d’associations, une chance pour la profession

Les Patrons des médias du Gabon ne doivent pas échapper à leur examen de conscience. Malgré l’émergence de quelques têtes d’affiche bienvenues et en dépit des efforts salutaires des écoles de journalisme, le vœu d’une juste représentation de la corporation reste pieux à bien des égards.

Aussi, les Patrons de presse, ne doivent pas avoir peur de la différence. Ils doivent la célébrer! C’est une richesse et un atout. Chacun sait que les conférences de rédaction les plus fécondes reposent sur la contradiction des points de vue.

Dans ce contexte de multiplication d’associations de Patrons de médias, il est temps d’appliquer cette recommandation enseignée dans les écoles de journalisme : penser contre soi-même. À moins que le conservatisme et l’absence de variété de tons ne vous soient plus confortable.

Une chance, aussi, pour briser la défiance qui fait le nid des infox, l’un des périls majeurs pour notre démocratie. Une chance, enfin, pour se réinventer, à l’heure où l’on parle de vampirisation du contenu journalistique, où une majorité des 15-24 ans s’informe sur les réseaux sociaux, auprès d’influenceurs et de nouveaux médias dits alternatifs.

Pour la crédibilité et la légitimité des journalistes, il est urgent d’œuvrer à une meilleure représentativité des médias. C’est aussi pour nous, une question de survie.

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