Mégots de cigarette : petits déchets, grands ravages

Chaque jour, des millions de mégots de cigarette sont jetés au sol, comme un geste banal, presque machinal. Pourtant, ce réflexe anodin est loin d’être sans conséquence. Il s’agit d’un véritable fléau environnemental, silencieux mais redoutable.

Au Gabon, plus de 70 % des cigarettes consommées finissent ainsi, abandonnées dans la nature. Pourtant, chaque mégot contient plus de 4 000 substances chimiques, parmi lesquelles la nicotine, le plomb, le mercure ou encore l’arsenic. Un seul peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Ce poison discret contamine les sols, infiltre les rivières, asphyxie les océans.

Et le danger persiste. Le filtre, composé de plastique, met entre 10 et 15 ans à se dégrader. Durant tout ce temps, il relâche lentement ses toxines dans l’environnement. Les oiseaux, les poissons et d’autres animaux peuvent les ingérer, avec des conséquences souvent fatales. C’est tout l’équilibre des écosystèmes qui vacille sous l’effet de ce petit résidu.

En saison sèche, un mégot mal éteint peut embraser un champ, une forêt, voire une maison. Chaque année, des incendies naissent de cette simple négligence. Un danger évitable, et pourtant bien réel.

Des solutions existent : cendriers de poche, campagnes de sensibilisation, sanctions prévues par la loi. Mais faute d’application stricte et de véritable prise de conscience, les mégots continuent de joncher nos rues et nos paysages.

Car non, jeter un mégot n’est pas un détail. C’est un acte lourd de conséquences pour notre santé, notre environnement, et celle de la planète tout entière.

N. M

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