Nzeng-Ayong, quartier Fromager – 6e arrondissement de Libreville: Une nuit d’horreur, un crime glaçant, une famille brisée

Dimanche 17 août au soir, la routine d’un dîner familial a viré au cauchemar. Clément Awouma, ressortissant camerounais, a empoisonné trois de ses enfants et leur mère. Seuls deux enfants ont survécu, par hasard ou miracle.

Le poison, un puissant raticide, a été mélangé au riz du repas. Awouma a lui-même demandé à sa compagne, Alix Pama Niangui, de servir ce plat. Quelques minutes après avoir mangé, les enfants ont commencé à convulser. Roy, 1 an. Sara, 3 ans. Daniel, 4 ans. Aucun n’a survécu.

Alix, leur mère, intoxiquée elle aussi, a été transportée d’urgence à l’hôpital. Son état est critique. Son pronostic vital engagé.

Les deux aînés ont échappé au poison. L’un, puni, n’a pas mangé. L’autre a été alerté par une étrange odeur et a refusé d’y toucher. Ce sont eux qui, aujourd’hui, restent seuls, traumatisés, orphelins de leurs cadets.

Clément Awouma a d’abord pris la fuite. Il est revenu plus tard pour effacer les preuves, remplaçant la marmite mortelle par une autre. Mais la vérité, trop lourde, l’a vite rattrapé. Interpellé par la police de Nzeng-Ayong, il a fini par avouer. Oui, il a empoisonné ses enfants. Oui, il a voulu les tuer. Pourquoi ? Il ne le dit pas.

Lors de son interrogatoire, Awouma a évoqué un complice. Un certain Thierry. Ensemble, ils auraient acheté le poison. Depuis, Thierry est introuvable. Il s’est volatilisé.

Au quartier Fromager, c’est la stupeur. L’incompréhension. L’effroi.. Clément et Alix vivaient ensemble depuis plusieurs années. 5 enfants sont nés de leur union. Trois d’entre eux ont été assassinés, délibérément, par leur propre père. Un acte monstrueux, inhumain. un crime contre la vie.

Les enquêteurs cherchent à comprendre. Pourquoi ? Comment un père a-t-il pu faire ça ? Des expertises sont en cours. Les enquêteurs élargissent leurs recherches pour retrouver Thierry et établir toutes les complicités.

Une modeste maison est désormais silencieuse. Le rire des enfants s’est éteint. Le quartier, lui, ne dormira plus jamais comme avant.

Un père a tué. Une mère se bat. Deux enfants attendent. Trois petits anges ne reviendront plus.

Edouard Dure

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