La justice gabonaise passe à l’offensive. La première session criminelle de la Cour d’appel judiciaire de Libreville s’est ouverte mardi 15 juillet 2025, en présence du ministre de la Justice, Dr Séraphin Akuré-Davain. D’une ampleur exceptionnelle, elle se tiendra jusqu’au 14 août.
Pendant un mois, la Cour siégera du lundi au samedi, y compris les jours fériés. Cent affaires sont inscrites au rôle, impliquant 148 prévenus, dont 6 femmes et 10 ressortissants étrangers. Les chefs d’accusation portent sur des crimes particulièrement graves notamment les assassinats, les meurtres, les coups mortels, les viols et les vols aggravés.
Dans son allocution, la première présidente de la Cour d’appel, Nancy Engandjas, a rappelé le sens de cette session « Ce n’est ni un mystère judiciaire, ni une scène de théâtre. C’est un moment crucial. Chacun des accusés a rendez-vous avec son destin. » Elle a souligné l’exigence de rigueur dans le respect de la loi.
Le procureur général Eddy Minang a précisé la vocation de la juridiction « Elle est permanente et traite les infractions les plus graves, passibles des peines les plus lourdes. »
Composée de magistrats professionnels et de jurés citoyens tirés au sort, la Cour allie expertise judiciaire et participation populaire.
Tous les accusés sont assistés d’un avocat, commis d’office si nécessaire, une garantie légale incontournable.
Parmi les affaires les plus sensibles : 9 assassinats, 10 coups mortels, 11 meurtres et 35 vols qualifiés. Un volume qui témoigne de la volonté des autorités de lutter contre l’impunité.
« C’est ici que se joue l’avenir de plusieurs de nos compatriotes », a rappelé le procureur.
En lançant cette session, la Cour d’appel entend répondre à une forte attente sociale : celle d’une justice ferme mais équitable, rendue avec rigueur, au service du peuple gabonais.
Jean 1er