Rentrée 2025 au Lycée Technique National Omar Bongo : entre rigueur et renouveau

Dès le 1er septembre, le ton était donné. Au Lycée Technique National Omar Bongo (LTNOB), la rentrée des classes 2025 ne serait pas une simple formalité. Administration pleinement mobilisée, accueil structuré, réorganisation interne… Pourtant, derrière cette apparente fluidité, les premiers jours ont mis en lumière quelques dysfonctionnements. Retards d’élèves, réinscriptions tardives, lenteurs administratives. Des couacs que le proviseur, Éric Bekale, attribue à une prise en main encore hésitante de certains parents et élèves  « Un élève ou un parent qui découvre l’environnement, ça peut expliquer ce petit retard », tempère-t-il.

Mais la priorité du chef d’établissement reste la sécurité. Dans un contexte marqué par des incidents passés, la mise en place d’une police scolaire et d’un code d’identification sur les uniformes marque une rupture. Ce code unique permet d’identifier chaque élève selon son site, son niveau et sa classe, une réponse directe aux intrusions de fauteurs de troubles se faisant passer pour des lycéens. « La sécurité, c’est l’affaire de tous. Si un parent voit un élève en tenue, il doit vérifier le code », insiste M. Bekale, appelant à une vigilance collective.

Côté finances, le discours se veut tout aussi transparent. Les rumeurs autour du coût supposé élevé des uniformes sont fermement démenties  « 13 000 francs pour une tenue complète, c’est le tarif officiel. Ceux qui parlent de 19 000 propagent des intoxications par jalousie. » Par ailleurs, l’établissement ne soumet pas les familles à une longue liste de fournitures, préférant concentrer les efforts sur l’essentiel via une enveloppe pédagogique unique.

Au-delà de ces ajustements structurels, un chiffre impressionne, 98 % de réussite au baccalauréat. Une performance que le proviseur attribue à la discipline, au suivi et au travail. « On ne peut pas exiger 100 %, mais c’est possible. Ce qui motive les résultats, ce sont les conditions. » Il insiste également sur le rôle des familles, notamment à travers l’utilisation régulière des cahiers de liaison, lien essentiel entre l’école et le foyer.

Du côté des élèves, l’accueil est à la fois chaleureux et exigeant. Niangui Niani Mounika Telvi, nouvelle élève en seconde, rapporte les mises en garde fermes du chef d’établissement : vigilance face aux classes désertées, refus d’ouvrir un groupe avec moins de dix élèves, consignes de sécurité strictes. Un climat rigoureux, mais qui semble rassurer bon nombre de parents.

L’avenir s’annonce prometteur : la Banque Africaine de Développement soutient un projet de réhabilitation du lycée, preuve de l’intérêt porté par les autorités à cet établissement emblématique. « C’est maintenant que les parents doivent envoyer les enfants à l’école pour garantir un avenir digne à notre jeunesse », conclut M. Bekale, bien décidé à inscrire l’enseignement technique dans une dynamique de valorisation durable.

À l’heure où l’enseignement technique et professionnel s’impose comme une voie d’avenir pour la jeunesse gabonaise, le LTNOB entend redevenir plus qu’un symbole. In véritable incubateur d’excellence, fondé sur la sécurité, la discipline et le mérite.

Clemy

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