Sous un temps doux et dans une atmosphère de fraternité, le complexe scolaire Les P’tits Supers de Kinguélé, situé dans le 3ᵉ arrondissement de Libreville, s’est transformé en centre de soins à ciel ouvert. À l’occasion de la Journée du Coup de Libération du Gabon, Constant ZOGO Mboulou et son équipe ont offert à la population une campagne médicale citoyenne, placée sous le signe de la solidarité.
Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de familles affluaient. Dans une organisation fluide, les files d’attente s’allongeaient sans heurts. Ici, on ne vendait rien. On offrait l’essentiel, la santé.
Au programme, consultations gratuites, dépistage du diabète, prise de tension artérielle, distribution de médicaments, et surtout, des échanges citoyens autour des questions de santé publique.
Un homme, la soixantaine, sort du stand de consultation. Il sourit, un sachet de médicaments à la main « Je n’ai pas les moyens de voir un médecin tous les mois. Aujourd’hui, j’ai été écouté, conseillé. C’est plus qu’un geste, c’est un espoir. »
Médecins généralistes, infirmiers, professionnels de santé tous bénévoles. Tous unis par un même serment celui de servir « On soigne, mais on sensibilise aussi. L’hypertension tue en silence. Il faut en parler, il faut agir », explique une jeune infirmière, occupée à conseiller une mère de famille.
Autour, les stands tournent sans relâche. Les volontaires orientent, rassurent, distribuent. L’ambiance est studieuse mais joyeuse. On se serre les coudes. On se sent citoyens.
À l’initiative de cette journée, Constant ZOGO Mboulou. Dans un discours bref mais chargé de sens, il rappelle « La liberté ne se résume pas à des mots. Elle se vit, elle se construit, elle se partage. Et elle commence par la santé. »
Son message est clair. La démocratie, c’est aussi permettre à chacun de vivre en bonne santé. C’est offrir un accès aux soins, sans conditions, sans exclusion.
Le soir venu, les chiffres parlent d’eux-mêmes, plus de 400 personnes consultées, des centaines de dépistages, des dizaines de cas à suivre orientés vers les structures de santé. Mais au-delà des statistiques, c’est un lien social qui s’est tissé. Une confiance qui s’est renouvelée.
À Kinguélé, le 30 août 2025 dernier, la liberté a eu le goût simple d’un diagnostic gratuit, d’un conseil bienveillant, d’un médicament salvateur. Une campagne citoyenne, humaine et digne, qui rappelle qu’au Gabon, la santé est aussi une affaire de cœur.
Clemy