À 90 km de Libreville, le barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval incarne l’ambition d’un Gabon plus vert, plus autonome, et tourné vers l’avenir. Ce chantier stratégique, désormais à mi-parcours, se veut un pilier du développement durable et un symbole de souveraineté énergétique.
Ce lundi, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu sur le site. Une visite hautement symbolique qui traduit son engagement à suivre personnellement les grands projets d’intérêt national.
Avec ses 35 MW de capacité installée et une production annuelle estimée à 205 GWh, Kinguélé Aval vise à renforcer de manière durable l’offre en électricité. Il répond à une triple urgence, réduire les délestages, améliorer l’accès à l’énergie, et soutenir la transformation industrielle du pays.
Le chantier, aujourd’hui achevé à 54 %, mobilise 767 travailleurs, dont près de 70 % sont Gabonais, et plus de 50 entreprises locales. Le barrage, un édifice hybride de terre et de béton, mesure 48,5 mètres de haut et 470 mètres de long, avec un volume total de 4,2 millions de m³. Son remplissage est prévu pour mars 2026, et la mise en service complète attendue avant la fin de la même année.
Mais Kinguélé Aval n’est pas qu’un projet énergétique. Il est aussi un levier socio-économique, créateur d’emplois, de formations, et d’opportunités dans des zones souvent oubliées. C’est aussi un acte fort pour le climat. Le barrage permettra d’éviter près de 73 000 tonnes de CO₂ par an, confirmant le positionnement du Gabon comme leader régional de la transition verte.
En posant les bases d’une énergie propre, accessible et pérenne, Kinguélé Aval dépasse le simple cadre de l’infrastructure. D’un coût total de 118 millions de dollars, dont 34 millions financés sur fonds propres, il devient le symbole d’un nouveau modèle gabonais, plus responsable, plus résilient, et résolument tourné vers l’avenir. À l’horizon 2026, il pourrait bien incarner la vitrine énergétique du pays, et inspirer toute une génération de projets à impact.
Jean 1er
