À partir de 2026, l’État gabonais ne financera plus de bourses d’études pour les États-Unis et le Canada. Une décision forte et assumée, guidée par un impératif de responsabilité et de souveraineté.
Le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris cette mesure dans le cadre d’une politique de rationalisation des dépenses publiques et de valorisation des compétences nationales.
Étudier en Amérique du Nord représente un coût très élevé. Dans un contexte de rigueur budgétaire, il est devenu essentiel d’orienter les investissements vers des formations accessibles, utiles et adaptées aux besoins du pays.
Pendant des décennies, le Gabon a soutenu des études à l’étranger. Trop souvent, ces étudiants ne reviennent pas. Résultat, un investissement national au bénéfice d’autres économies. Ce modèle n’est plus viable.
Aujourd’hui, le Gabon dispose d’universités et de filières d’excellence dans des domaines de la santé, ingénierie, droit, économie, management. Le gouvernement entend renforcer ces structures pour former localement une élite compétente et engagée.
Cette mesure vise aussi à stimuler l’enseignement supérieur national, encourager l’innovation et créer un véritable écosystème de savoirs sur le territoire.
Toutefois, l’ouverture reste de mise. Les bourses seront maintenues pour des formations spécialisées non disponibles au Gabon, dans des pays africains ou partenaires où les frais sont soutenables. Il s’agit d’investir avec discernement, selon les priorités nationales.
La suspension des bourses vers l’Amérique du Nord n’est donc pas une sanction, mais un choix stratégique, celui de construire des opportunités durables ici, pour les Gabonaises et les Gabonais.
Le Chef de l’État l’a affirmé. Le Gabon de demain reposera sur le mérite, la compétence et l’engagement.
Des réformes sont en cours pour améliorer les conditions de formation, de travail et d’insertion professionnelle des jeunes. L’administration se modernise, l’économie se diversifie.
Plutôt que de financer des parcours sans retour, l’État choisit de former ses talents au Gabon, pour le Gabon et, lorsque nécessaire, ailleurs en Afrique, pour mieux servir la nation.
Le temps n’est plus à l’exil. Le temps est à la construction. Ici, ensemble.
Edouard Dure