Pendant deux jours, les 13 et 14 juin 2025, la Société Gabonaise de Chirurgie Digestive (SGCD) a tenu sa 2e Journée Scientifique, couplées à la 3e Journée scientifique des Résidents en chirugie autour du thème » le cancer colorectal. »
Organisées à Libreville, ces rencontres ont rassemblé de nombreux spécialistes, notamment les professeurs Diallo, Mayombo et Mouinga. L’objectif était d’échanger, comprendre et améliorer la prise en charge de cette pathologie en constante progression.
La première journée a été marquée par des communications scientifiques fondamentales. Définition du cancer colorectal, facteurs de risque, mécanismes de développement… Gastro-entérologues, cancérologues et chirurgiens ont partagé leurs analyses cliniques et approches thérapeutiques. La pluridisciplinarité a été soulignée comme la clé d’un traitement efficace.
Le 14 juin, était réservé à l’expérience de terrain. Médecins et chirurgiens du CHUL, du CHUO, de l’hôpital militaire et d’autres structures ont évoqué leur quotidien médical, leurs techniques et leurs défis. En tout, 32 communications ont nourri les échanges durant les deux journées.
« Ces deux journées ont été enrichissantes. Nous avons partagé nos expériences pour améliorer le traitement de cette pathologie », s’est félicité le Dr Nguele, chirurgien au CHUL.

« Je suis fière d’avoir participé à ces échanges aux côtés de figures majeures de la chirurgie gabonaise. J’ai appris de nouvelles techniques et pris conscience des réalités d’autres hôpitaux », a confié le Dr Mangono Quessia, résidente en chirugie au CHUL.

Le cancer colorectal progresse silencieusement. Il est favorisé par des facteurs modifiables (alimentation déséquilibrée, sédentarité, tabac, alcool) mais aussi par des facteurs non modifiables comme l’âge, les antécédents familiaux ou certaines pathologies génétiques.
Face à ce fléau, la chirurgie reste la pierre angulaire du traitement. De la laparotomie traditionnelle à la cœlioscopie et à la chirurgie robotique, les techniques évoluent et les résultats s’affinent.
Au terme de ces journées, les participants ont formulé plusieurs recommandations :
Fédérer les efforts des acteurs de santé pour une prise en charge plus cohérente.
Sensibiliser les populations aux facteurs de risque et à l’importance du dépistage précoce.
Renforcer les capacités techniques locales, notamment en immunohistochimie, encore peu disponible au Gabon.
Et bien d’autres propositions pour améliorer les soins et la prévention.
N. M
