Dans la fraîcheur de la nuit, un cortège discret fend l’obscurité. À son bord, le Président de la République. Destination, les quartiers frappés par les récentes opérations de libération foncière.
Le Chef de l’État a choisi l’heure du silence pour aller à la rencontre des voix blessées. À Pleine Orety, puis aux abords de l’Assemblée nationale, il a surpris les riverains par sa présence directe et sans protocole.
Dans un climat tendu, cette visite n’était pas un coup de communication. Elle portait un message franc. L’État est là, non pour imposer, mais pour écouter et réparer. Le Président a voulu, en personne, entendre les témoignages, constater les réalités, répondre sans détours.
« Toute action n’a de sens que si elle repose sur le droit, l’humanité et la vérité », a-t-il déclaré devant des familles encore sous le choc des démolitions.
Le Chef de l’État a tenu à rassurer. Oui, les opérations d’aménagement sont nécessaires. Mais elles doivent se faire dans la dignité. Il a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à accompagner les familles dans le relogement, accélérer les démarches de régularisation, sanctionner les abus commis par des individus sans mandat officiel.
Fermement, le Président a mis en garde : « Nul ne peut parler en mon nom sans mandat. Toute instrumentalisation de la douleur des populations est une atteinte grave à la République. »
Des mots forts. Loin des salons du pouvoir. Prononcés sous les lampadaires vacillants, au milieu des gravats et des regards pleins d’attente.
Ce déplacement impromptu s’inscrit dans une nouvelle posture présidentielle, proche, réactive, sans filtre. La Cinquième République, selon lui, doit être « d’action directe, de proximité et de vérité ».
Le Gouvernement appelle désormais les citoyens à faire preuve de vigilance. À ne faire confiance qu’aux canaux officiels. Et à ne céder ni à la peur, ni à la manipulation.
Jean 1er
