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Conférence de presse du Porte-parole de la Présidence : action, justice et ouverture internationale

Le porte-parole de la Présidence, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe, a esquissé, ce 4 juillet, le visage d’un Gabon en mutation. Entre grands projets d’infrastructure, transition numérique, affaires judiciaires sensibles et invitations présidentielles à la Maison-Blanche, Libreville assume pleinement sa mue. Une heure d’échange avec la presse où la République a parlé d’une seule voix.

Dans la salle, le silence est dense, presque solennel. Quelques clics d’appareils photo brisent la tension. Puis, d’un pas assuré, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe s’avance. Regard franc, ton posé. L’heure est à la vérité, au cap, à l’action.

Sans détour, le porte-parole de la Présidence entre dans le vif du sujet. Les mots sont choisis, la cadence maîtrisée. Il dresse le tableau d’un pays en pleine transformation, guidé par la vision du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Avec pour ambition de remettre l’État au service de chaque Gabonaise et de chaque Gabonais, dans un esprit de justice, d’équité et de développement.

Et pour cela, il faut bâtir. Un data center national, fruit d’un partenariat avec le groupe américain Cybastion, verra bientôt le jour. En parallèle, 1 000 jeunes seront formés gratuitement aux métiers du digital. Une nouvelle génération de talents au service de la souveraineté numérique.

Mais c’est sur les routes que l’ambition présidentielle se lit à ciel ouvert. 83 kilomètres d’asphalte entre Ntoum et Cocobeach, 9 ponts, 133 ouvrages hydrauliques… Plus qu’un axe, une colonne vertébrale économique. Les 300 kilomètres supplémentaires entre Alembé et Mikouyi, à travers un parc classé à l’UNESCO, incarnent l’autre versant du rêve gabonais. Il s’agit de relier, désenclaver, préserver.

La ville aussi se transforme. À Plaine Orety, l’aménagement cède la place aux habitations d’infortune. Une commission spéciale, présidée par le Vice-Président, le Dr Séraphin Moundounga, veille à ce que l’opération se fasse avec humanité et transparence. Car il s’agit aussi d’une stratégie économique qui vise à réduire les baux administratifs, construire sur des terrains domaniaux, maîtriser les finances publiques.

Puis vient le moment tendu. Le sujet brûlant. Une question fuse, qu’en est-il des accusations portées par Mme Sylvia Bongo Ondimba et M. Noureddin Bongo Valentin ? Le ton change, se durcit. Le porte-parole fustige une « tentative de diversion » et rappelle, un à un, les chefs d’inculpation, haute trahison, détournements massifs, faux en écriture publique, corruption… « Les Gabonais ont droit à la vérité », tranche-t-il. Mais une vérité judiciaire, pas médiatique.

À l’international, le Gabon s’affirme. Le Président Oligui Nguema s’est récemment illustré au 17ᵉ Sommet des affaires États-Unis–Afrique à Luanda, avant de participer à la 32ᵉ Assemblée d’Afreximbank. À la clé 1 600 milliards de FCFA pour industrialiser le manganèse gabonais, 112 milliards pour trois centrales énergétiques. Une offensive économique qui trace un avenir résolument tourné vers l’autonomie et l’innovation.

Et comme pour couronner cette séquence diplomatique intense, une annonce de haute portée. Le Président des États-Unis, Donald Trump, a personnellement invité le Chef de l’État à une rencontre restreinte à la Maison-Blanche, du 9 au 11 juillet. Le Gabon y sera l’un des cinq pays africains présents. « Une reconnaissance des réformes engagées », glisse Nzame-Nze Biyoghe, sourire discret, regard résolu.

Au Palais, c’est un nouveau récit national qui s’écrit. Un Gabon en transformation, qui construit ses routes comme on trace une destinée, qui forme ses jeunes comme on forge une renaissance, et qui affronte ses démons judiciaires sans trembler. Une République debout, décidée à ne plus marcher à pas comptés, mais à courir, enfin, vers son avenir.

Edouard Dure

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