Casques bleus gabonais rappelés de Centrafrique : les informations à retenir de l’audition du ministre de la Défense face aux députés

Casques bleus gabonais rappelés de Centrafrique : les informations à retenir de l’audition du ministre de la Défense face aux députés

Il s’agit de la première audition du ministre de la Défense à l’Assemblée nationale  dans cette affaire qui porte sur des accusations d’abus sexuels sur cinq mineures qu’auraient commis des casques bleus gabonais en RCA.

Michael Moussa Adamou a été entendu à l’Assemblée Nationale vendredi 08 octobre 2021 par la commission des affaires étrangères, de la coopération internationale, de la défense nationale et de l’intégration régionale de l’institution.

« Ce type d’audition n’intervient que rarement, souligne un parlementaire. Seulement dans les cas de haute importance. »

Au cœur des interrogations des députés : pourquoi les casques bleus gabonais ont-ils été rappelés de Centrafrique ? L’heure était à la clarification.

Ne semblant pas le moins du monde bouleversé de devoir rendre des comptes, le  ministre de la Défense qui prône la rigueur et l’efficacité au sein de nos forces de défense, a répondu aux interrogations et aux inquiétudes, variées et redondantes, des élus du peuple.

Anticipant les critiques, le membre du gouvernement en « sérénité complète » a rappelé aux députés que deux missions d’enquêtes consécutives au retrait du contingent gabonais de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA)  ont été diligentées par le Gabon du 19 au 28 septembre dernier.

Selon nos informations, le ministre de la défense a révélé qu’au terme de celles ci, de nombreux manquements subsistent notamment dans les procédures et dans la quasi absence de preuves  d’accusation contre les militaires gabonais.

Les représentants du peuple ont pu se rendre compte que dans la précipitation de la prise de décision du rapatriement, d’importantes zones d’ombre demeurent, comme l’absence des cinq filles mineures plaignantes et l’inexistence des rapports ayant fondé la décision de l’ONU.

Également factuel et troublant: les procédures administratives n’ont pas été respectées et la Centrafrique n’a pas été associée à la prise de cette décision contre le Gabon.

La séance a duré près de 4h de temps. Les députés ont apprécié que le ministre de la Défense détaille les résultats des deux missions d’enquêtes diligentées par le Gabon suite à cette sombre affaire.

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