Chantiers CTRI : les habitants d’Angondjé Centre (Village) abandonnés à leur triste sort ?

L’interrogation vaut son pesant de métal jaune. Et pour cause. Ces habitants, qui représentent un grand réservoir de voix en temps électoral, car estimés à une population de près de 10 000 âmes, sont plus que désenchantés de leur sort. Ces pauvres hères qui ont déjà une vie qui n’est pas des plus reluisantes, eu égard à leurs difficultés quotidiennes, s’interrogent sur ce qu’ils ont fait au Bon Dieu pour continuer à subir un tel calvaire. Et pourtant, ces habitants ne demandent que le minimum pour leur (sur)vie dans cette partie d’Akanda.

Ils ont pensé que leur calvaire allait prendre fin avec l’avènement du CTRI. Tout simplement, après des décennies que la voie qui mène chez eux n’avait jamais connu un début de solution, le CTRI a pris en compte la construction en béton armé d’une véritable route, sur un linéaire de 5,20 km, pour sortir du Moyen Âge avec cette piste d’éléphant, qui leur sert de voie de sortie et d’entrée.

Les habitants ont été fort heureux, non seulement d’avoir appris que les autorités de la transition allaient finalement transformer leur quartier avec une route carrossable en toute saison. Mais surtout, quand ils ont découvert, il y a plus de quatre mois, un panneau annonçant le début des travaux. Lesquels devaient s’étaler sur un délai de six (6) mois. Autrement dit, c’est courant avril ou mai 2025 que le chantier devrait être livré. Joie de courte durée, puisque rien n’est fait jusqu’à présent.

Il est vrai qu’après le communiqué du CTRI annonçant la visite de tous les chantiers qu’il a initiés, rapidement, les habitants ont vu déferler des niveleuses, des pelleteuses et des camions. Là, les engins ont commencé par racler cette grande piste de pachyderme. Au grand bonheur des habitants qui se sont dit que cette fois-ci, c’est la bonne. Mais là encore, ce n’était qu’une joie éphémère, d’autant que les pauvres habitants ont remarqué que rien n’est fait. Et pourtant, on voit des gens avec des gilets fluorescents de couleur orange sillonner la zone.

La situation n’a pas changé. Et le nom Angondjé-village que l’on cherche à oublier par le biais de la modernisation du quartier avec l’édification des infrastructures de base reste d’actualité. La situation s’est même empirée. En cette période de fortes pluies, la voie qui a été nivelée est devenue une gigantesque patinoire pour les véhicules de petit calibre – ceux des automobilistes prévoyants stationnent leurs véhicules au lieu-dit fin béton –, à cause de plusieurs mares, et surtout de la boue devenue davantage un casse-tête. Les habitants doivent se débrouiller pour esquiver cette gadoue. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le fameux forage construit par une société chinoise, il y a plus de trois mois, au bord de la même voie à sortir de l’âge de la pierre taillée, les mêmes habitants précarisés ne comprennent pas pourquoi il n’est pas encore fonctionnel. Alors que la problématique du précieux liquide vital se pose avec acuité depuis des années dans la zone.

Les habitants qui ne se laissent pas abattre par leur sort interpellent le CTRI afin que la société adjudicataire fasse son travail. Ou mieux, que les équipes de terrain du CTRI en visite de chantiers viennent tirer les oreilles des responsables de la société. D’autant plus que l’on a appris que de ouvriers d’une première société qui posaient les bordures, auraient décidé de se faire entendre, pour avoir travaillé comme des esclaves, sans qu’un pécule leur ait été donné. Et, il faut que l’eau sorte du forage, pour qu’il ne devienne pas un simple objet du décor à admirer au passage.

Il y a quand même beaucoup d’électeurs dans la zone qu’il ne faut pas ignorer. Il paraît, selon certaines langues, que des électeurs de la zone pourraient se détourner des urnes, s’ils ne voient pas un véritable signe des travaux.
En bon entendeur…

AYMARAS

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