À la veille du nouvel an, le Dr ITOU-Y-MAGANGA Sandrine, Présidente du syndicat des Pharmaciens du Gabon (SYPHARGA), a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2025, tous les services aux assurés de la CNAMGS seront suspendus temporairement. Une mesure qui vise à alerter les autorités sur l’urgence d’une réforme en profondeur du système. Cette décision a été prise après de nombreuses relances restées sans réponse.
Le 25 octobre 2024 déjà, le syndicat avait adressé un préavis au Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garanties Sociales (CNAMGS), annonçant la suspension des prestations à compter du 12 novembre 2024. Ce choc annoncé pour le secteur de la santé au Gabon est le résultat d’une dégradation alarmante de la qualité des paiements de la Caisse, qui met en péril l’ensemble des acteurs de la santé et l’accès aux soins des patients.
Les pharmaciens, souvent en première ligne du système de santé, sont contraints de prendre des mesures drastiques pour garantir leur survie économique. Actuellement, la situation engendre une profonde inquiétude parmi les professionnels de santé, qui redoutent des répercussions sur la qualité des soins fournis aux patients. Cette situation critique est inédite et pose un préjudice sans précédent à la viabilité des structures de soins dans tout le pays.
La balle est désormais dans le camp de la CNAMGS et des autorités compétentes. Il est impératif qu’un dialogue constructif s’établisse pour trouver des solutions durables. Les patients, les prestataires de santé et l’ensemble du système de santé gabonais en dépendent. La responsabilité des autorités est engagée pour redresser cette situation avant qu’il ne soit trop tard.
L’urgence d’agir n’a jamais été aussi forte. Les lendemains s’annoncent sombres pour les populations si rien n’est fait.
Jean 1er