Deux présumés trafiquants d’ivoire appréhendés à Ndendé !

Fabrice NGUEBA et Elino NZIE BOUSSOUGOU, deux cultivateurs de nationalité Gabonaise, la trentaine révolue, ont été appréhendés en possession de sept (7) pointes d’ivoire (4 entières et 3 sectionnées en 8 morceaux), dissimulées dans leur véhicule et qu’ils tentaient de vendre au moment de leur arrestation à Ndendé (province de la Ngounié).

Le premier a été interpellé le vendredi 11 Décembre et l’autre le dimanche 13 Décembre.

L’opération s’est déroulée dans le chef-lieu du département de la Dola (Ndendé). Une mission de l’antenne de Police Judiciaire et de la Direction Provinciale des Eaux et Forêts s’est rendue sur le lieu prévu pour le déroulement de la transaction. L’équipe mixte était appuyée par les membres de l’ONG Conservation Justice.

Au bout de plusieurs heures d’attente, deux jeunes hommes sont arrivés dans un véhicule de transport en commun clando. Ils étaient munis de deux sacs d’emballage de farine. Les deux suspects, Fabrice NGUEBA et Elino NZIE BOUSSOUGOU ont aussitôt été interpellés. Au cours de leur interrogatoire au poste, ils ont affirmé n’être que des démarcheurs et que les véritables propriétaires seraient toujours en forêt dans des endroits qu’ils ignorent et sans réseau téléphonique. Un troisième individu qui serait le propriétaire d’une partie des ivoires, Fabrice MANGUI, a été arrêté le dimanche 13 Décembre 2020.

En attendant d’être présentés devant le Procureur de la République de la formation spécialisée du Tribunal de Première Instance de Libreville pour répondre des faits de complicité de détention et celle de tentative de vente d’ivoire dont ils risquent jusqu’à 10 ans de prison conformément aux dispositions de l’article 388 du code pénal, Fabrice NGUEBA, Elino NZIE BOUSSOUGOU et Fabrice MANGUI sont gardés à vue dans les locaux de la Police Judiciaire de Mouila pour la suite de la procédure.

Pour mémoire, le rôle des éléphants dans les écosystèmes est capital. Comme présenté notamment dans les revues Sciences et Avenir comme Geo, « des chercheurs ont étudié l’impact des éléphants sur la réduction des stocks de carbone en Afrique Centrale : en façonnant leur habitat, ils piétinent les plus petits arbres et dégagent de la place pour les spécimens plus importants qui absorbent le carbone en plus grande quantité. Leur extinction pourrait donc menacer l’équilibre naturel de la biomasse de la région ».

Or, chaque année, en Afrique, 20 à 30 000 éléphants sont tués pour que leur ivoire alimente le marché illicite des trafiquants. Et l’éléphant de forêt, espèce différente de l’éléphant de savane, est particulièrement menacé. Et le braconnage impacte aussi l’économie touristique de nombreux pays africains dont les parcs attirent des millions de touristes chaque année.

La rédaction

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