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Dossier : Ouverture des importations de ciments ???  Quid de la strategie d’industrialisation et du plan de relance économique !

Ce n’est pas une question de saison, mais le climat d’investissement n’est pas franchement folichon. Plus que jamais, dans cette incertitude ambiante dans le monde des producteurs locaux de ciments, il ait des idées , des valeurs qu’il faut réellement soutenir. Leur investissement est un grand apport pour l’économie nationale qui en inspire à d’autres investisseurs. Continuons donc  à voyager ensemble.

Un des 3 producteurs locaux Africa cement, installé à la ZEPK

Le monde des producteurs locaux de ciments a vécu ces dernières heures une plurielle de questionnement . Un article paru hier dans le quotidien gouvernemental en est à l’origine. Tant son fondement est dans un sens, rempli de paradoxe.

Article querellé de l’union.

L’inauguration de la nouvelle ligne de production de ciment par le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, en Septembre dernier en presence d’ un parterre d’invités, des membres du gouvernement et de l’ambassadeur du Maroc au Gabon confirme l’implication nécessaire des producteurs locaux de ciments.

Cérémonie d’inauguration de la 2eme ligne de cimaf par le PM le 21 Septembre 2020.

La livraison de cet outil de production qui a couté plus de 9 milliards de fcfa avait été perçu de façon positive par la cheffe du gouvernement. D’autant plus qu’avec cette nouvelle ligne, la production passait de 500 000t / an à 850 000t/ an soit 30% superieure à la demande locale qui est de 600.000t l’an.

Avec ledit outil, cimaf venait consolider des investissements cumulés de plus 60 milliards de fcfa sur les 5 dernières années. Justement ces investissement ont pu voir le jour grâce aux différentes mesures de protections prises par le gouvernement dans ce cadre.

Après un tel investissement, quelques interrogations s’imposent sur les arguments employés dans cet article du quotidien l’union d’hier jeudi, qui semblent bien être en parfaite contradiction avec la stratégie gouvernementale.

On peut aisément se demander qu’ elles pourraient être les conséquences d’un tel choix chez nos producteurs locaux cimaf et Africa cement tout comme aux futurs investisseurs qui ont annoncé leur volonté à s’implanter au Gabon, notamment Lafarge Holcim et Dangoté.

S’agissant des prix annoncés, nous constatons que les prix usine pratiqués par les producteurs locaux oscillent déjà entre 3800 et 3650 fcfa / sac avec les ristournes faits aux distributeurs.

A cet effet, on voit tres bien que cette fameuse guerre des prix est une vue de l’esprit de ce fait que le ciment importé ne coute in finé, pas moins cher que celui produit localement.

Tout comme ce monopole mis en exergue alors que l’on sait tres bien qu il y a trois producteurs locaux ( cimaf gabon, cimgabon et Africa cement) et deux autres en attentes( lafarge holcim et Dangoté).

Et comment comprendre que cet opérateur qui est un producteur de fer dont l’ activité est protégé par un arreté, milite lui
pour une ouverture aux importations de ciments,  susceptibles de mettre les producteurs locaux de ce secteur en péril.

C’est le lieu de souligner ici la qualité de ces importateurs qui affichent une carence bien observable en terme d’emplois de nationaux avec en prime un taux élevé d une main d’ oeuvre singulierement étrangère.

Pour mémoire, il y a encore quelques années cimgabon avait èté mis sur la banque route par ce même phénomène d’ importations massives et non contrôlées de ciments.

Les fortes exonerations intempestives, les declarations falsifiées, les prix de produit et de fret aménagés, les taux de casses augmentés et les circuits opaques de dedouanement. Nous avons encore en souvenir dans nos memoires et nos archives, ces nombreuses affaires de bakchiches et de malversation avérées dans les importations de ciments qui ont tant defrayé la chronique des journaux de la place et qui avaient emmené le gouvernement à y mettre un terme en juillet 2017 avec en contre partie , une pléthore d actions sociales , de développements et d’investissements contenues inscrits dans un cahier de charge.

Il revient donc une fois encore au gouvernement de clarifier cette situation une fois pour toute, laquelle n’est pas de nature à conforter notre economie.

Sur ce point sans prétention aucune, entre importateurs et producteurs il n y a pas d’équivalence, tant l’impact sur la creation de la valeur et donc sur la richesse , est diametralement opposé et ceci ne souffre d aucune ambiguité sauf pour celles et ceux qui veulent vendre le contraire.

C’est donc dire que l’ avenir s’annonce bien nuageux pour l’ensemble de ces investisseurs. Dont l’économie et le bien-être des populations en dépendent.

Edouard Dure

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