Gabon : Quand la multiplication de viols sur mineures devient une épidémie

Le viol de filles mineures est devenu un fait de société très préoccupant au Gabon. « Nous avons déjà connu des problèmes de viols sur mineures auparavant dans le pays, mais la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui a pris une ampleur jamais vue», a indiqué la maman d’une élève de classe 6e dans un établissement public de Libreville.

Ainsi, il ne se passe pas une semaine sans que de sombres affaires d’abus sexuels sur enfants ne soient dévoilées par le quotidien national L’Union. Et le nombre de cas rapportés ne représente qu’une partie de la réalité. « Bon nombre de viols ne sont pas rapportés parce que les parents des victimes entendent sauver l’honneur de leurs filles et ne veulent pas embarrasser la famille, ou beaucoup de jeunes filles ne font pas de déclaration après le viol, de peur que les responsables de ce crime ne reviennent leur faire du mal », a expliqué Raymonde, maman d’une jeune fille.

Les raisons

Pour un archevêque, la multiplication des viols est signe de déclin spirituel. « Face à la multiplication d’affaires retentissantes, le gouvernement devrait adapter notre droit et ne laisser aucun répit aux agresseurs », déclare-t-il.

« D’autres pensent qu’ils peuvent rajeunir ou devenir riches en commettant cet acte d’irresponsabilité gratuit », ajoute un expert. « Les victimes les plus vulnérables de cet acte inhumain sont les petites filles issues de milieux défavorisés », a déploré la mère de famille, Annie.

« Il faut mettre en garde les filles de ne pas s’approcher d’une personne qu’elles ne connaissent pas et de courir se réfugier à la maison lorsqu’un individu leur fait signe de venir », ajoute-t-elle avant de
lancer un appel aux hommes gabonais pour qu’ils se joignent aux femmes afin de mettre un terme à la menace : « Je veux que tous les gabonais se souviennent que leur mère est une femme, que leur fille est une femme, que leur sœur est une femme et que leur épouse elle aussi en est une. Comment se sentiraient-ils, si c’était l’une de leur fille ou l’une d’elle qui s’était fait violer ? Je veux qu’ils ressentent de la colère à chaque fois qu’une jeune fille est victime d’un viol. »

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