Interview du ministre en charge du transport sur les moyens roulants en cette période de confinement total !

Depuis quelque temps, le « Grand Libreville est en confinement total ». Dans un  entretien accordé au quotidien l’union, le ministre en charge des Transport, Léon Armel Bounda Balonzi revient sur la stratégie de mise en oeuvre des instructions du Chef de l’Etat. Non sans apporter des précisions par rapport aux récriminations de certains usagers de l’espace géographique concerné par le confinement.

 

Le journal : Parmi les grandes mesures d’aide annoncées par le président de la République,il y’a la gratuité du transport.Quelle stratégie a été mise en place dans ce domaine?
Léon Armel BOUNDA BALONZI: avant de parler de la stratégie, je voudrais d’ abord parler de la nature.Chacun de nous a cinq doigts dans chacune des mains. Ceci pour dire qu’au ministère des transports, pour materialiser les très hautes instructions du président de la Répubique et du Chef du government, nous nous sommes posés cinq questions: avec qui mettons-nous en oeuvre ces instructions? Avec quels moyens? Comment nous le faisons ? Quand commençons nous? Et pour quel objectif?Ayant répondu à des intérogations, nous sommes arrivés à assoir notre stratégie de mise en oeuvre des instructions des plus hautes autorités du pays, notamment celle de rendre le transport public gratuit. Dans ce domaine, nous avons deux acteurs principaux. La Société gabonaise de transport (sogatra) et la société gabonaise des transports urbains (Trans’urb). Et nous avons un autre acteur privé,TransAkanda, qui a manifesté le besoin de nous accompagner.C’est une forme de solidarité que nous saluons au passage.C’est avec ces trois opérateurs que nous organisons la gratuité dans le secteur des transports,et chacun a une zone d’intervention bien determinée. Naturellement,TransAkanda,qui dispose de cinq lignes, dessert cette partie du nord de libreville. La Sogatra se charge de la desserte Sainte Marie-Ntoum, en prenant en compte les PK. Et Trans’Urb se charge de l’interieur des communes de Libreville et d’Owendo.

Vous- êtes -vous assuré que le message est bien compris par la population? Nous avons fait des spots puplicitaires pour éduquer et informer les masses sur le plan de mobilité pour les déplacement de tous les habitants du Grand Libreville pendant la période de confinement,pour faciliter les déplacements essentiels qui sont autorisés. Pour cette opération ponctuelle, nous avons au total, 185 bus et 50 taxis de type berline,qui ont été mis gratuitement à disposition des populations de cet espace géographique. Douze destinations sont desservies aux points d’arrêt habituels de la Sogatra.Ces moyens roulents sont mis à la disposition des personnes voulant se déplacer pour les besoins essentiels ou ayant l’autorisation requise. J’ai instruit les responsables des compagnies d’accélérer la cadence.Tous les usagers les empruntant doivent respecter les gestes barrières arrêtés par le gouvernement. Ceci parce que la lutte contre le coronavirus est une affaire de tous,et pas seulement du gouvernement ou du président de la République. Par le respect de ces consignes,nous protégerons des vies. Limitons nos sorties aux besoins essentiels.

Selon vous,qu’est ce qui pourait expliquer les plaintes des populations,à quelques jours de la fin du confinement du Grand Libreville?
Au lancement de l’opération du transport gratuit,nous avons vu des personnes emprunter ces bus,et d’autres qui marchaient.Naturellement,il y’a eu des plaintes.Il faut dire que nous vivons aujourd’hui une situation inédite.Avec cette crise sanitaire liée au coronavirus,il faut donc s’adapter.Les plaintes proviennent de beaucoup de paramètres,quand bien même nous reconnaissons que les débuts sont souvent difficiles.Mais,posons nous une question,à tout point de vue, fondamentale: ces personnes marchent-elles réelement pour des besoins essentiels ou usent-elles de malice pour simplement continuer à se mouvoir,malgré le confinement? Dans tous les cas,nous avons augmenté nos capacités opérationnelles.J’en profite pour rapeler que les mesures prises par le chef de l’Etat et relayées par le gouvernement sont essentielles pour protéger des vies car,la pandémie qui sévit ce moment n’épargne personne.

Concernant singulièrement Trans’ Urb, il s’est posé un problème de déficite de conducteur. Comment avez-vous remédié à la situation?
L’étude faite par un cabinet a permis de traiter plus de 400 dossiers et recruter une première vague de chauffeurs pour les bus mis en circulation dans le cadre de cette opération ponctuelle.Bien entendu,lorsque l’entreprise tournera à plein régime, elle aura besoin de chauffeurs supplementaires et recrutera à nouveau.

Que dites-vous à ceux qui ne comprènnent pas que des bus aient été mis à disposition du personnel médical et des forces de défense et de sécurité?
Effectivement, sur instruction des plus hautes autorités du pays, des moyens de transport ont été mis à la disposition de ces personnes essentiels dans la lutte contre le covid-19,pour une raison simple :le gouvernement allait être mis au banc des accusés, si  nos personnels de santé et nos forces de sécurité et de défense ne pouvaient pas aller accomplir leurs missions faute de moyen de transport. C’est donc à juste titre que pour cette opération particulière,nous avons mis à leur disposition un certain nombre de bus pour qu’ils puissent aller accomplir leurs missions respectives.

 

La rédaction

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