» Bonjour je viens au nom du maire de Libreville percevoir l’argent pour la place et vous pourriez vendre sans problèmes » Gilet jaune ou orange, avec le logo de l’hôtel de ville, visage serein, le jeune AT s’adresse ainsi à un commerçant sans savoir que son heure avait sonné.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux commerçants du côté de la plage du lycée Léon MBA, carrefour Batterie 4, Louis, Affaires étrangères, la poste en ville, glace sont abordés dans ce sens par plusieurs faux agents municipaux dont une bande déjà identifié dénommé BOKO Haram et tous paient la somme réclamée. Il s’agit d’une arnaque pure et simple. Et le maire de Libreville Léandre Nzué a décidé d’enrayer le phénomène.
Informé, les services de l’inspection générale municipale prennent les choses en main pour élucider cette affaire qui ternit l’image du maire de Libreville et de l’institution toute entière.
Les éléments de L’IGM déployé sur le terrain ont appréhendé au niveau du quartier Louis, un compatriote, AT 35 ans révolu et père de famille qui a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a avoué avoir agis avec un complice tous deux étaient des agents des brigades d’appui lors des contrôles de la direction générale des marchés et qu’à la suspension de ces dernières il a usé de ce titre et de son gilet pour tenter de gagner sa vie en arnaquant les commerçants des sommes allant de 500fcfa à 1000fcfa se faisant ainsi une petite fortune de 20, 30, 40 milles francs cfa chaque jour.
L’indélicat a été mis à la disposition de la police municipale de Libreville. Il pourrait être poursuivi pour usurpation de titre suivie d’escroquerie et abus de confiance.
Depuis peu, les commerçants sont une cible de choix pour ces faux agents contrôleurs municipaux qui sont nombreux à écumer la ville. L’inspecteur général municipal pour mettre en exécution la décision du Maire d’enrayer ce phénomène a adressé une correspondance au parquet de Libreville où il sollicite le procureur pour ouvrir une information judiciaire afin de démanteler ces réseaux de faux agents qui ternissent jour à jour l’image de l’hôtel de ville en imposant aux commerçants des sommes Allant jusqu’à des centaines de milles selon le commerce.
Toute fois le jeune AT appréhendé devra répondre de ses actes en plus de servir d’exemple pour toutes les personnes désireux de se servir du statut d’agent municipal pour se faire la manne. Comme quoi pour gagner leur vie certains sont prêts d’en perdre la liberté. Et le maire de Libreville va les y aider.
Édouard Dure