Le 17 mars 2025, le ministre des Eaux et Forêts, le Général Maurice Ntossui Allogo, a lancé officiellement les Brigades de Chasse et d’Atténuation du Conflit Homme-Faune (CHE) au Gabon. Cette initiative, soutenue par un arrêté du 13 mars 2025, vise à répondre aux tensions croissantes entre les populations et la faune locale.
Le Gabon, riche en biodiversité, fait face à des conflits récurrents où l’expansion des activités humaines entre en collision avec les habitats naturels des animaux. Les attaques d’éléphants et d’autres espèces sur les cultures, ainsi que les représailles des communautés locales, alimentent une spirale de violence et de destruction. Ce projet intervient pour briser ce cycle.
Les brigades seront chargées de réaliser des battues administratives, de gérer la chasse durable et d’apporter un soutien aux victimes de ces conflits. Lors de la cérémonie de lancement, des mesures concrètes ont été prises, notamment la remise de bons de paiement aux blessés et aux familles des défunts. De plus, des véhicules et équipements ont été distribués aux brigades, afin de leur permettre d’intervenir efficacement sur le terrain.
Le gouvernement gabonais a annoncé son intention de créer un fonds spécifique pour financer ces actions et assurer leur pérennité. Cette décision témoigne d’une volonté de concilier la protection de la faune et le bien-être des communautés humaines.
Cependant, certains experts s’interrogent sur l’efficacité de cette initiative. La question de la gestion à long terme de ces brigades et de l’implémentation de la chasse durable reste en suspens. De plus, le soutien aux victimes, bien qu’essentiel, ne résout pas les causes profondes des conflits.
Pour que cette initiative soit un succès, il faudra une mise en œuvre rigoureuse et une adaptation constante aux réalités du terrain.
Ethan De Sillon