Les médicaments pourraient coûter plus cher en pharmacie!

Pour la première fois, le syndicat et l’ordre des pharmaciens alerte l’opinion national et le gouvernement sur un éventuel risque de hausse du prix du médicament si rien n’est fait.

Lors de leurs passages en pharmacie, la note risque d’être plus salée pour certains malades. La cause, les pharmaciens pointent du doigt la mise en application des nouvelles mesures du programme gabonais d’évaluation de conformité. Des mesures qui rentre en vigueur dès le 17 septembre 2020 et qui impliquent la présentation d’un certificat de conformité pour le dédouanement des marchandises excepté les produits alimentaires.

Certes le programme gabonais d’évaluation de la conformité mis en place et exécuté pour le gouvernement par l’agence gabonaise de normalisation ( AGANOR) est créé pour compléter les efforts du gouvernement dans la protection de la santé et de la sécurité des consommateurs contre tout produit dangereux, non conforme aux normes ou contrefait, la protection de l’environnement, la protection de l’industrie nationale contre la concurrence déloyale et la contrefaçon, la traçabilité des produits et la promotion de la culture qualité, mais pour la présidente du syndicat des pharmaciens, le Dr Grâce Nze Nkoure, l’acquisition dudit certificat est une taxe de trop parmi celles déjà imposées aux officines. Notamment la taxe sur les gants et les masques durant la crise, la taxe sur la publicité exigé par les mairies  ou encore la taxe sur la propreté à laquelle s’ajoute la taxe sur les ordures ménagères institué par le gouvernement « Nous sommes soumis à de la parafiscalité qui nous asphyxie littéralement. Il était donc question d’alerter l’opinion sur cette situation qui si on n’y prend pas garde pourrait aboutir à une augmentation du prix du médicament », a t-elle indiqué.

Autre grief, comme l’a révélé le Dr . Marie Louise Rondi, presidente de l’ordre des pharmaciens, c’est celui de l’intégration dans le secteur des non professionnels. Le pharmacien est celui qui dispose d’un diplôme de doctorat en pharmacie ou d’un diplôme équivalent agrée qui s’obtient après plusieurs années d’études avant de prêter serment devant ses pairs puis s’ inscrire à l’ordre national des pharmaciens afin d’exercer sa profession. Et non un commerçant ou un opérateur économique.

Autrement dit, c’est une corporation avec des exigences qui entourent l’exercice de ce métier et qui joue un rôle essentiel en matière de santé publique « Le pharmacien est là pour aider l’Etat à préserver la santé des populations. Nous sommes un maillon incontournables de la préservation de la santé de la population gabonaise »,

L’ombre de la crise sanitaire n’est pas encore dissipé et voila que de nouvelles taxes s’imposent aux officines qui elles ne savent plus à quel saint se vouer. Vivement donc qu’un dénouement heureux soit trouvé à cette problématique par les administrations concernées dont le risque majeur est d’impacter sur la politique sanitaire voulue par le chef de l’Etat, la trésorerie de la cnamgs et au bout de la chaîne les malades…

Jean 1er

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