Deux rencontres diplomatiques majeures, tenues ce 26 juin 2025 au cabinet du Ministre d’État en charge des transports, ont mis en lumière une volonté partagée d’accélérer la transformation des infrastructures de transport, levier essentiel pour le développement économique du pays.
En premier lieu, Mme Cécile Abadie, ambassadrice de l’Union européenne auprès du Gabon, a été reçue par le ministre d’État en charge des Transports, M. Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Les échanges ont porté sur les défis et les opportunités du secteur, en particulier sur le rôle structurant que peut jouer le rail dans la transformation économique du pays.
Le Transgabonais, mais aussi le port en eau profonde de Mayumba, le futur barrage de Booué, ainsi que les infrastructures de transport routier et énergétique, figurent parmi les projets prioritaires d’un vaste programme d’investissement. « Ce sont des projets qui doivent s’articuler de manière stratégique », a souligné Mme Abadie.
L’Union européenne entend soutenir le Gabon via ses mécanismes, subventions, garanties pour le secteur privé, et accompagnement technique.
Peu après, l’ambassadeur de France au Gabon, M. Fabrice Mauriès, a également rencontré le ministre d’etat . Les discussions ont porté sur la modernisation du Transgabonais, pilier de la coopération franco-gabonaise.
« Beaucoup de choses ont été faites, il en reste à accomplir. L’essentiel est d’accélérer », a déclaré le diplomate français. Il a rappelé l’implication des acteurs publics et privés, gabonais comme internationaux, notamment l’Agence française de développement (AFD) et son groupe Proparco, avec le soutien de l’Union européenne avec son programme » Global Gateway » qui soutient les corridors stratégiques en Afrique. La signature des accords de la deuxième phase est attendue « dans les prochaines semaines », avant un lancement opérationnel prévu dans les mois à venir.
Au-delà du rail, les deux responsables ont abordé la coopération dans le domaine aérien. Les échanges ont porté sur la compétitivité de l’aéroport de Libreville et la poursuite d’un dialogue technique. M. Mauriès a aussi évoqué le programme d’observation aérienne lancé par la France pour renforcer la surveillance environnementale, auquel le ministère des Transports pourrait être associé.
Ces deux rencontres traduisent un consensus clair. Les infrastructures de transport sont essentielles au développement du Gabon. Rail, énergie, ports, aviation… tous ces secteurs sont interconnectés. Et leur modernisation pourrait bien transformer durablement l’économie du pays.
Le Gabon, avec ses partenaires européens, mise sur une coopération pragmatique et ambitieuse. Une dynamique nouvelle est lancée. Reste à la traduire concrètement sur le terrain.
Clemy