La cour de la prison centrale a résonné de pas cadencés et d’émotions contenues. Ce 1er Juillet 2025,les agents promus de la sécurité pénitentiaire ont officiellement reçu leurs galons. Une cérémonie militaire sobre mais solennelle, marquant la seconde phase du rituel annuel de port de galon au Gabon.
Plus tôt dans la matinée, une première phase s’était tenue à la présidence de la République, où les galons ont été remis aux généraux. Parmi eux, la sécurité pénitentiaire enregistre un nouveau général dans ses rangs.
Dans l’après-midi, la cour de la prison centrale s’est transformée en véritable place d’armes. Officiers, sous-officiers et hommes de troupe promus pour la session de juillet se sont rassemblés. En tout, 148 officiers, 870 sous-officiers et hommes de rang à l’échelle nationale, ont été décorés.
Mais trois remises exceptionnelles ont particulièrement marqué les esprits. Des promotions hors norme, signe d’un acte de bravoure reconnu par la hiérarchie. Ces distinctions illustrent l’esprit d’excellence que les forces de sécurité et de défense veulent désormais incarner.
« Au nom du président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement, chef des forces de défense et de sécurité… et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous remets les galons de… »
C’est par cette formule solennelle que le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le général Jean Germain Effayong, a procédé à la remise des épaulettes. Une cérémonie rythmée, orchestrée avec rigueur selon le protocole militaire.
Pour les nouveaux promus, l’instant est historique. Derrière les sourires se cache la conscience d’un défi, celui de mériter chaque jour le grade acquis.
« Ils sont désormais au pied du mur. Il leur faut prouver leur valeur, justifier cette confiance par davantage de discipline, de loyauté et de rigueur », a confié le commandant en chef en second aux journalistes.
Ce rituel annuel dépasse le simple port d’insignes. Il symbolise une reconnaissance officielle de l’engagement, du professionnalisme et de la fidélité au service. Une exigence de plus en plus visible depuis l’arrivée du général Effayong à la tête de la sécurité pénitentiaire.
Sous son commandement, la réforme ne se limite pas aux infrastructures ou à l’amélioration des conditions de travail. Elle touche le cœur du métier, la mentalité. L’uniforme n’est plus seulement porté, il est désormais vécu dans une logique militaire assumée.
Le message du général Effayong s’adresse aussi à ceux qui, cette année, n’ont pas été promus « Le mérite ne se mesure pas uniquement aux galons. Il s’incarne dans la constance, dans l’engagement silencieux de chaque jour. La sécurité pénitentiaire vous voit et vous estime. »
Cette cérémonie, chargée de symboles, rappelle que dans chaque grade, chaque uniforme, chaque geste au quotidien, c’est l’État qui se tient debout.
N. M