L’Union européenne (UE) envisage d’établir des contacts diplomatiques avec la junte gabonaise, a annoncé le chef de la diplomatie européenne Joseph Borrell lors d’une conférence de presse à Tolède, en Espagne.
Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a insisté jeudi sur la différence entre les coups d’Etat au Niger et au Gabon, soulignant que ce dernier, qui a renversé le président Ali Bongo, faisait suite à des élections entachées « d’irrégularités ».
« La situation au Gabon est absolument différente qu’au Niger, et nous voulons donc agir de manière pacifique, diplomatique, afin de trouver un moyen pour répondre aux aspirations du peuple gabonais », a-t-il indiqué. Selon lui, la rencontre de Tolède a notamment portée sur une éventuelle opération militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger.
La France, qui a condamné le coup d’État militaire au Gabon, a des liens étroits avec le pays. « 10 000 Français résident aujourd’hui au Gabon », rappelle le journaliste Étienne Leenhardt. « La France y garde des intérêts économiques importants dans le pétrole par exemple avec la présence entre autres de Total Energies, mais aussi dans l’exploitation minière, du manganèse (qui sert à la fabrication de l’acier mais aussi des batteries) avec la société Eramet. Et puis une présence militaire puisqu’une base française y est implantée avec environ 400 militaires en permanence », poursuit-il.
Jean 1er