Xénophobie : les élections approchent et pour certains tous les coups sont permis.

2023 une année décisive pour le Gabon, elle signera une nouvelle page de notre histoire politique au regard des élections générales prévues dans quelques mois. Dans l’opinion et les écuries politiques, elles suscitent des passions pour certains et pour d’autres tous les coups sont permis.

En effet on assiste depuis un certain temps à la circulation dans les réseaux sociaux de plusieurs listes énumérant les noms de certaines personnalités en les taxant d’ étrangers. Cette propension des publications à exacerber certains penchants au sectarisme et à la Xénophobie avec une tendance à l’outrance tous azimuts en utilisant parfois le mensonge et la calomnie. Un comportement déviant que tout le monde condamne et dont notre pays n’en a pas besoin.

Ces personnalités mises à l’index sont accusées de tous les maux, responsables de la crise, du chômage, de la hausse des prix voir même de la mal gouvernance. Certains compatriotes sont jetés à la vindicte populaire du simple fait de leur patronyme. Ces comportements, le Gabon ne connaît pas.

Or cet étranger est là depuis toujours, et appartient à notre histoire. Passeur de connaissances, contributeur à notre richesse économique et culturelle, il est aussi le bâtisseur et le défenseur d’un Gabon nourri au mélange des idées et de la diversité de ses habitants issus des mariages mixtes.

Ce qui pose tout de même une interrogation. Si l’argument tient au simple fait des origines de la 3ème voir 4eme génération pour taxer ces gabonais d’étranger. Les propos évoqués ici ne tiennent pas la route.

Justement Beaucoup se sont même étonnés que plusieurs personnalités gabonaises connues de tous soient citées dans cette liste des fameux étrangers à l’image de Oumar Mamadou Boueni qui lui est né le 29 juin 1964 à Mohoba-Mozeye, Fils de feu Oumar Fetel ( Mokoussi), Natif d’edock ( Makokou) né vers 1935, et de feu Ehozi Marie Jeanne ( fille de feu Ikonongo Bernard, petit fils de Boueni et de feu Lemboubou Hélène ( originaire de Ngoma à Okondja)

Oumar Mamadou Boueni a passé son Primaire à l’école officielle et école garage de Makokou, à Okondja et à Mboba où il a obtenu en 1977 son entrée en 6ème et son CEPE. Et son secondaire au lycée d’état de Makokou devenu lycée Alexandre Samba.

Sur le plan professionnel après ses études universitaires, il a été successivement directeur del’INJS, Directeur de sport, Secrétaire général adjoint au ministère des sports, Directeur de cabinet, Conseiller et conseiller chef de département à la Primature… Et en 2018 élu député à l’Assemblée nationale bien sûr avant son entrée au gouvernement en janvier 2023.

Sur le plan sportif, il a conduit l’équipe nationale espoir aux jeux olympiques de Londres en remportant le tournoi qualificatif au Maroc en qualité de vice président de la Fegafoot.

Des témoignages de différents anciens et sages de l’Ogooué Ivindo révèlent que Mamadou Omar Boueni n’a connu qu’une seule nationalité depuis sa naissance, la nationalité gabonaise. C’est le cas également de bien d’autres.

Un député gabonais dont la question sur la nationalité ne s’est jamais posée depuis l’exercice de ses hautes fonctions et de son élection en 2018. N’ya t-il pas dans cette cabale des objectifs inavoués ?
A quel moment ou par quel acte le ministre Mamadou est il devenu étranger ? Quel avenir donc pour les enfants issus des mariages mixtes fréquents dans notre pays ? Le code de nationalité devrait il être révisité ?

Il est temps aujourd’hui de s’abstenir d’escamoter le vrai débat, de distraire les populations sur la nationalité des uns et des autres. L’exercice s’apparente.. à rechercher le sexe des anges, à défaut de fournir les preuves, il faut arrêter cette pantomime.

Édouard Dure

 

 

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