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Dépenses publiques et croissance inclusive: les propositions de la Banque Mondiale!

Intitulée <Améliorer la qualité de la dépense publique pour favoriser une croissance inclusive>, la Revue des dépenses publiques a été présentée aux membres du gouvernement gabonais, partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux partenaires sociaux, par la Banque Mondiale le 9 Mai 2019 dernier à Libreville.
Le contenu de la revue des dépenses publiques pour le Gabon vise à soutenir les efforts fournis par le gouvernement dans le but de rééquilibrer le budget de l’État mais aussi la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement.
Ce document examine donc  les données relatives aux dépenses publiques de la période 2010-2017. Il étudie l’efficacité des dépenses et détermine si les habitudes de ces dernières répondent aux objectifs de développement du pays.
Carine CLERT,  la coordinatrice des programmes du secteur développement humain, précise que le rapport porte sur l’investissement public et la masse salariale de la fonction publique. Il analyse également la composition et l’évolution des recettes non pétrolières et passe en revue les dépenses publiques dans les secteurs présentés comme prioritaires qui ne sont autres que l’éducation, la santé et la protection sociale, pour le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté.
Sur la question de l’investissement public et la masse salariale de la fonction publique, la Banque Mondiale par son rapport suggère au gouvernement de réaffecter les ressources de l’administration publique vers les secteurs des affaires économiques, du logement, de la santé,de l’éducation et de la protection sociale ; mettre à jour le plan national d’infrastructures pour assurer une plus grande cohérence entre les plans sectoriels.
Aussi, la Banque Mondiale recommande l’amélioration des contrôles en matière de recrutement afin de gérer plus efficacement la masse salariale par le biais d’un gel de recrutement, si cela est nécessaire, pour une durée de 12mois.
S’agissant du secteur éducatif, le rapport estime que les performances du Gabon sont inférieures à son taux de PIB par habitant et de ses niveaux de dépenses publiques. Pour l’institution financière, le gouvernement devrait augmenter les dépenses publiques en matière d’éducation, accroître les dépenses allouées à l’enseignement primaire et secondaire, améliorer la gouvernance de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et l’enseignement supérieur.
En matière de santé, le niveau des dépenses au Gabon reste faible. Il est donc nécessaire de réorienter des dépenses vers les soins préventifs dans les établissements de soins primaire et secondaire,rendre les districts sanitaires opérationnels, améliorer les systèmes d’orientation des patients vers des centres spécialisés. La protection sociale qui est présentée parmi les secteurs cruciaux pour le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté, doit connaître également des améliorations aussi bien dans le système d’allocation que dans la modernisation des programmes de transferts sociaux.
Selon Jonathan NDOUTOUME NGOME, ministre délégué à la santé, à la protection sociale et à la solidarité nationale :  » C’est une étude intéressante dans la mesure où elle a montré les efforts faits par le gouvernement dans l’objectif de satisfaire les dépenses publiques, et elle suggère des recommandations pour améliorer les conditions de vie de nos populations ».
Laurenne

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