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Itw avec Arthur NKOUMOU DELAUNAY, DG ANAC!

Arthur NKOUMOU DELAUNAY revient sur la politique de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) au Gabon.  Des choix,  un partenariat fort avec l’OACI et des perspectives qu’il juge prometteuses.  Interview.
Ginews: Quels sont les objectifs que votre direction vise dans la période 2019-2023?       DG ANAC: Je tiens avant tout à vous remercier de l’opportunité que vous m’accordez de m’exprimer sur le domaine de l’aviation civile.

Pour revenir à votre question, Il y a avant tout les objectifs nationaux qui sont l’amélioration de notre supervision de la Sécurité et la Sûreté, la mise en place du système Qualité ISO 9001version 2015 et la mise en œuvre des procédures visant la diminution des émissions de CO2.

Enfin, sur le Plan continental, c’est la mise en œuvre des objectifs fixés lors de la conférence de 2012 d’Abuja qui ont été révisés en 2018 et qui s’étalent sur la période 2019-2023.

Voudriez-vous bien nous parler du rapport concluant de la dernière mission de l’organisation de l’aviation civile internationale menée en République Gabonaise du 29 Janvier au 6 Février 2019? Je vais d’abord rappeler que le Gabon a ratifié la convention relative à l’aviation civile internationale le 18 janvier 1962. A ce titre, nous avons l’obligation de mettre en œuvre, sur le plan national, les normes et pratiques établies par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Conformément au protocole signé avec cette organisation, elle effectue des missions diverses de contrôle et assigne une note, exprimée en pourcentage, qui traduit notre conformité à ces règlements. C’est à ce titre qu’une mission coordonnée de validation (ICVM) a été conduite par l’OACI du 26 janvier au 6 février 2019. Il fallait attendre trois mois après la revue pour que le projet de rapport soit émis par la section des audits. Le 17 mai 2019 nous avons reçu ce projet de rapport qui fait état d’une forte progression avec une mise en œuvre de 72,91%.

Quelle a été la manœuvre de la progression des chiffres pointant ce système de supervision de la sécurité aérienne et de conformité en date et pourcentage ? Les contrôles de l’OACI sont basés sur les huit domaines de l’aviation civile et selon huit éléments cruciaux. Nous avons fait le choix d’une revue de l’intégralité des domaines. Avec l’OACI, nous avons mis en place un projet visant à l’amélioration de notre système de supervision de la Sécurité basé sur un partenariat avec son bureau régional à Dakar et un renfort en capacité fait par des experts régionaux.

Dans une première étape, des avancées importantes ont été réalisées sur le plan législatif et règlementaire avec l’adoption par le Parlement d’un nouveau Code de l’aviation civile gabonais (le précédant datait de 1965) et des textes d’application et règlements par le Gouvernement et l’ANAC. L’organisation, la qualification du personnel ont été améliorées. Enfin, un travail de concert a été effectué avec nos partenaires (ARCEP, la DGM, la DGC, le Tribunal de Libreville), les gestionnaires et les exploitants pour leurs recertifications. Le résultat établi à l’issue de la revue de l’OACI matérialise toutes ses avancées…avec un taux de conformité qui est passé de 26,07% (en décembre 2016) à 72,91% (en février 2019).

Ce dernier examen a permis de modifier le niveau actuel du Gabon,sous réserve des observations des experts attendus au plus tard le 2 Juillet 2019 et quelle est votre appréciation conformément à l’article 25 du protocole d’accord signé dans le cadre du code de surveillance? Selon le protocole d’accord, il revient au Gabon de faire des commentaires ou de contester les constatations émises par l’OACI. Nous avons jusqu’au 2 juillet pour le faire.

Une fois cette étape passée, il nous faudra proposer un plan d’actions dans lequel nous indiquons comment nous comptons clôturer les écarts restants.

Selon vous Monsieur le Directeur Général, le Gabon face aux résultats actuels espère t-il modifier son niveau ? Et quel rang occupe-t-il au niveau de la CEEAC et de la CEMAC? Le Gabon « n’espère » pas, le projet fait déjà état d’un taux de conformité de 72,91%. C’est déjà acté. Avec ce score, nous sommes positionnés premier de la CEMAC et second de la CEEAC.

Quelle sera la prochaine étape du Gabon afin d’engager des discussions avec l’Union Européenne pour sortir de la liste noire ? Le Gabon a régulièrement échangé avec l’Union Européenne qui est informée des résultats actuels. Selon ses procédures, elle évaluera très prochainement les progrès réalisés par notre État avant de porter ses conclusions auprès de la division du transport de la commission européenne. C’est à elle qu’il revient de maintenir le Gabon ou non, sur cette fameuse liste noire.

Un Mot de fin! Comme évoqué plus haut, ce résultat est le fruit d’une coopération solide avec l’OACI, les aviations civiles régionales, et tous les mécanismes de l’État.

Cela traduit également la volonté du Chef de l’État, Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA, à travers la politique gouvernementale, d’améliorer la sécurité et la sûreté du transport aérien, grâce à la conformité aux normes et à l’établissement de nouvelles infrastructures.

Bien évidemment, nous allons poursuivre sur cette lancée et espérons prochainement vous donner suite aux échéances que nous nous sommes fixées…

 

Propos recueillis par Clémy

 

 

 

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